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Irak : plus de 70 morts dans un attentat à Bagdad

Entre 69 et 72 personnes, selon des bilans encore imprécis, ont péri dans un attentat sur un marché de Sadr City, à Bagdad, capitale de l'Irak. Environ 130 autres personnes ont été blessées. Cet attentat survient une semaine avant le retrait de l'armée américaine des centres urbains.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

A une semaine d'une étape essentielle du retrait américain d'Irak, la situation devient de plus inquiétante dans le pays. Aujourd'hui encore, un attentat particulièrement meurtrier a endeuillé la capitale, Bagdad. Une moto piégée a explosé sur le marché de Mraidi, dans le grand quartier chiite de Sadr City. Selon des bilans encore imprécis et provisoires, entre 69 et 72 personnes ont trouvé la mort dans cet attentat. Entre 127 et 135 autres ont été blessées.

Samedi dernier, les chiites ont déjà été visés par un autre attentat, qui a fait 73 morts dans le village de Taza, près de Kirkouk. Ces deux attaques terroristes comptent parmi les plus meurtrières en Irak, après celui du marché aux animaux de Bagdad, qui a tué 99 personnes en février 2008.

Un regain de violence qui intervient alors que la situation semblait s'être stabilisée. Mais des radicaux, dont les sunnites d'Al Qaïda, continuent à perpétrer des attentats - quasi quotidiens - pour tenter de saper l'autorité du premier ministre chiite Nouri al Maliki, à l'approche des élections de janvier 2010.

Retrait des forces américaines

C'est dans ce contexte que les forces d'occupations étrangères quittent le pays, à commencer par les Américains. La semaine prochaine en effet, les forces de combat US doivent se retirer des centres urbains. Et il y a quatre jours l'US Army a officiellement remis le pouvoir aux forces locales, à Sadr City, quartier chiite, berceau de l'imam Moktada al Sadr et de sa milice, l'armée du Mahdi, en sommeil depuis l'an dernier.

Pour l'instant, les évènements ne remettent pas en cause ce calendrier : “cet acte lâche n'ébranlera pas la détermination de notre peuple et nos forces armées à endosser la responsabilité de la sécurité et à combattre les desseins terroristes”, a déclaré le président irakien Djalal Talabani dans un communiqué.

Grégoire Lecalot, avec agences

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