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Irak : plus de cent morts dans des attentats

Plusieurs villes du pays ont été secouées par des attentats meurtriers. Ces attaques coordonnées contre la police et l’armée ont fait plus de 100 morts et 300 blessés. Deux mois après les élections législatives, cette journée est la plus sanglante depuis le début de l’année.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 20h45

Des assaillants déguisés en ouvriers. L’explosion la plus meurtrière a eu lieu à Hilla à 95 kilomètres de Bagdad. Deux voitures piégées ont tué 39 personnes à la sortie des employés d’une usine de textile. Lorsque les secours et la police sont arrivés sur les lieux, un kamikaze s’est jeté dans la foule.

Sept attaques ont également été dirigées contre des barrages de police à Bagdad par des hommes armés circulant en voiture. Plus tôt dans la journée, une bombe avait explosé près d’une mosquée chiite dans la ville de Souwayra, à 60 kilomètres de la capitale, tuant 11 personnes. A Falloujah, ancien fief de l’insurrection à l’ouest de Bagdad, des attentats ont visé la police locale et fait trois morts et une dizaine de blessés.

En début de soirée, vingt personnes ont été tuées et 73 blessées dans trois
attaques à la voiture piégée plus au sud, à Bassora.
_ A Bagdad, des tirs et des attentats à la bombe ont visé des points de
contrôle militaires et un convoi de police, faisant neuf morts et 28 blessés.

Un climat de violence en pleine instabilité politique

Le résultat des législatives du 7 mars n’a pas encore été validé par la Cour suprême. Aucun des partis ne disposant de la majorité absolue, ils n’ont toujours pas réussi à s’entendre sur un nouveau cabinet. Le gouvernement du Premier ministre sortant Nouri-al-Maliki tente de gérer le quotidien dans une ambiance de plus en plus tendue.

Trois semaines après la mort des deux principaux chefs de la branche irakienne d’Al-Qaïda tués dans une opération conjointe irako-américaine, l’insécurité est totale dans le pays. Un responsable politique a commenté ces attaques sous couvert d’anonymat : "C’est un message qui nous est adressé pour dire qu’ils peuvent nous attaquer simultanément en différents endroits de la ville parce qu’ils ont des cellules actives partout".

Caroline Caldier avec agences

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