Israël : Ehud Olmert renonce au pouvoir
La décision a été annoncée de façon dramatique, lors d'une allocution à la télévision: "Après l'élection de mon successeur (au sein du parti Kadima), je démissionnerai pour permettre la formation d'un nouveau gouvernement rapidement", a déclaré Ehud Olmert. "Je quitterai mes fonctions comme il le faut, honorablement, (de manière) juste et de façon responsable ,comme j'ai agi durant tout mon mandat", a souligné le chef du gouvernement, avant de concure, "Je prouverai ensuite mon innocence", en allusion aux affaires de corruption dans lesquelles il est impliqué.
Kadima, le parti de centre créé par l'ancien Premier ministre Ariel Sharon, doit tenir ses élections primaires à la mi-septembre. La ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, en lutte de pouvoir ouverte avec Ehud Olmert, est donnée favorite. Plusieurs dirigeants de Kadima ont multiplié les appels au Premier ministre pour qu'il ne se présente pas aux primaires, de crainte que son impopularité n'entraîne un désastre électoral de toute la formation.
Une cote de popularité au plus bas
Cette annonce met fin à plusieurs semaines de suspense marquées par des luttes intestines au sein du parti au pouvoir, qui a vu Mme Livni et M. Olmert s'entre-déchirer. Au fil des derniers mois, Ehud Olmert a accédé au rang peu convoité de chef de gouvernement le plus impopulaire et le plus inquiété par la justice dans l'histoire de son pays. Le 8 mai dernier la justice israélienne dévoilait que le Premier ministre aurait reçu des pots-de-vin d'un magnat juif américain alors qu'il était maire de Jérusalem entre 1993 et 2003. Le coup a été rude pour Ehud Olmert, d'autant que ce n'était pas le premier : trois autres affaires de corruption planent au-dessus de sa tête.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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