Conflit Israël-Hamas : "Ces quatre heures de pause sont une honte et d'un cynisme affligeant", réagit un spécialiste de la médecine de guerre

Raphaël Pitti exige "un cessez-le-feu immédiat. C'est la seule façon pour nous d'apporter de l'aide".
Article rédigé par franceinfo
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Pr Raphaël Pitti, anesthésiste-réanimateur, spécialiste en médecine d'urgence dans les zones de guerre, le 15 mars 2022 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

L'armée israélienne a accepté d'observer des pauses de quelques heures chaque jour dans le nord de la bande de Gaza, pour permettre aux civils palestiniens de fuir. "Ces quatre heures de pause sont une honte et d'un cynisme affligeant", réagit vendredi 10 novembre sur franceinfo Raphaël Pitti, médecin anesthésiste-réanimateur et spécialiste de la médecine de guerre. Ces pauses ne serviront à "rien", insiste le responsable de formation à l'Union des organisateurs de secours et de soins médicaux (UOSSM).

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a salué les pauses acceptées dans l'offensive israélienne dans le nord de la bande de Gaza, tout en estimant qu'il restait "encore beaucoup à faire" pour protéger les civils. "C'est inacceptable de la part des Américains de céder devant l'obstination des Israéliens", s'insurge Raphaël Pitti. 

Un approvisionnement et une relève nécessaires

Le médecin assure que "les bombardements continuent dans le sud de la bande de Gaza" et que "30% des victimes sont déjà dans le Sud". Le spécialiste de la médecine de guerre, qui a notamment travaillé en Syrie, exige "un cessez-le-feu immédiat. C'est la seule façon pour nous d'apporter de l'aide", insiste-t-il.

"Il faut pouvoir approvisionner les hôpitaux en médicament, donner du fuel pour faire fonctionner les groupes électrogènes mais aussi relever nos collègues palestiniens qui sont épuisés", explique Raphaël Pitti, tout en précisant que lui et ses équipes se préparent à entrer dans la bande de Gaza par le poste frontière de Rafah, quand ce sera possible et quand ils obtiendront l'autorisation de l'Égypte. Mais "ça ne sert à rien de rentrer si nous n'apportons pas le matériel nécessaire", insiste le médecin.

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