"Détruire le symbole de la femme pour détruire la Nation" : une association israélienne publie un rapport sur les violences sexuelles commises pendant les attaques du 7 octobre

Israël accuse le Hamas d'avoir suivi une méthode dans l'utilisation des viols lors de l'attaque du 7 octobre. Une conclusion qui se base sur le rapport d'une association spécialisée dans le soutien aux femmes violées.
Article rédigé par franceinfo
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Un visiteur à la Bibliothèque Nationale d'Israël devant le mur de photos des victimes des attaques du 7 octobre. (AHMAD GHARABLI / AFP)

Depuis 30 ans, l'Association des Centres de crises pour les Viols en Israël (ARCCI) accompagne les victimes dans le pays. Après les attaques du Hamas du 7 octobre, elle fait partie de ceux qui ont assez vite collecté des témoignages. Dans son rapport, elle analyse les éléments qu'elle a en sa possession, et ceux collectés par ailleurs, pour en tirer des premières conclusions.

Ce qui en ressort, d'après la directrice de l'organisation, c'est un mode opératoire qui se répète sur toutes les scènes de crime, que ce soit le festival, les kibboutz ou les casernes. L'association note des similitudes dans la façon de s'en prendre aux femmes, avec des agressions et des mutilations sexuelles identiques et préméditées. D'après ce rapport, les violences sexuelles feraient donc partie intégrante des exactions du 7 octobre, ce que le mouvement palestinien a toujours nié.

Aucun chiffre précis

Pour Orit Sulitzeanu, il y a une intention sadique derrière ce schéma criminel. "S'en prendre aux corps des femmes, tirer sur leurs organes génitaux, tirer sur leurs visages jusqu'à ce qu'on ne puisse plus les reconnaître, les violer à plusieurs et couper leurs organes", énumère la directrice de l'Association des Centres de crises pour les Viols en Israël.

"Faire cela, c'est comme détruire le symbole de la femme, pour détruire toute la nation. C'est un moyen pour terroriser la nation, et ils ont réussi à terroriser profondément tout le pays."

Orit Sulitzeanu, directrice de l'Association des Centres de crises pour les Viols en Israël

à franceinfo

Néanmoins, ce rapport ne permet pas d’évaluer le nombre de victimes de ces crimes sexuels lors des attaques du 7 octobre. Le peu de récits directs et publics de survivants et l'absence d'expertises médico-légales n'a pas permis jusqu'ici de dresser un tableau clair des exactions et de leur ampleur. Si le rapport a été envoyé à la représentante de l’ONU pour les violences sexuelles, la police israélienne a ouvert une enquête officielle et une commission parlementaire consacrée à ces crimes sexuels a été créée.

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