Guerre entre Israël et le Hamas : le système actuel d'aide à Gaza est "voué à l'échec", alerte l'ONU

Article rédigé par Lucie Beaugé, Juliette Campion
France Télévisions
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Le Conseil de sécurité au siège des Nations Unies, le 30 octobre 2023, à New York. (MICHAEL M. SANTIAGO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Le chef de l'agence pour les réfugiés palestiniens a estimé lundi que "la poignée de convois" ne peut subvenir aux besoins des personnes piégées à Gaza.

Ce qu'il faut savoir

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Le système actuel d'aide à la bande de Gaza via le poste frontière de Rafah est "voué à l'échec", a mis en garde, lundi 30 octobre, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dénonçant la "punition collective" imposée par Israël. "Soyons clairs : la poignée de convois autorisés via Rafah n'est rien comparé aux besoins de plus de 2 millions de personnes piégées à Gaza", a lancé Philippe Lazzarini, appelant les membres du Conseil de sécurité à l'aide et réclamant un "cessez-le-feu humanitaire immédiat". De son côté, Washington juge possible d'arriver "dans les prochains jours" à faire entrer "100 camions par jour" d'aide humanitaire dans la bande de Gaza. 

Israël rejette le cessez-le-feu. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a exclu lundi tout cessez-le-feu dans la guerre dans la bande de Gaza, qui serait selon lui "une reddition face au Hamas". "Les appels à un cessez-le-feu sont des appels à Israël à se rendre face au Hamas. Cela ne se produira pas", a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv, exhortant la communauté internationale à se joindre à son pays pour exiger la libération "immédiate et sans conditions" des otages retenus à Gaza. Un porte-parole de la Maison Blanche a, lui aussi, jugé lundi qu'un cessez-le-feu n'était "pas la bonne réponse pour l'instant" et estimé que le groupe islamiste palestinien "serait le seul à en profiter". 

Les Etats-Unis saluent le rétablissement d'internet en cours à Gaza. Washington a dit lundi avoir fait pression sur Israël pour rétablir l'accès à internet dans la bande de Gaza, coupé vendredi pendant d'intenses bombardements israéliens. "Nous avons clairement fait savoir au gouvernement d'Israël au cours du week-end que les réseaux de communication devaient être rétablis et nous sommes satisfaits qu'ils aient pris des mesures en ce sens", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Israël annonce avoir libéré une soldate retenue en otage à Gaza. L'armée israélienne et le service de sécurité intérieure ont déclaré lundi, dans un communiqué conjoint, avoir libéré une soldate kidnappée lors de l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre et retenue en otage à Gaza. "La soldate Ori Megidish a été libérée lors d'une opération terrestre" dans la nuit de dimanche à lundi, précise le communiqué, qui affirme que "la soldate se porte bien et a pu retrouver sa famille". 

Le Hamas publie une vidéo de trois femmes présentées comme des otages. Sur cette vidéo de 76 secondes, diffusée par les médias du Hamas avec le titre "un certain nombre de détenus sionistes adressent un message à [Benyamin] Nétanyahou et son gouvernement", trois femmes apparaissent face caméra, assises sur des chaises en plastique. L'une des trois appelle le Premier ministre israélien à conclure un échange de prisonniers avec le mouvement palestinien pour obtenir leur libération.

Les sirènes d'alerte à la roquette ont retenti à Jérusalem. Cinq détonations ont été entendues dans la foulée des sirènes. Ces sirènes d'alerte, plutôt inhabituelles puisque Jérusalem est située à distance assez lointaine de la bande de Gaza, interviennent au 24e jour de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien. Selon les derniers bilans, 8 306 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, selon le Hamas. Les autorités israéliennes affirment de leur côté que le conflit a fait 1 400 morts en Israël, pour la plupart des civils.

Un aéroport envahi en Russie. Dans la république russe à majorité musulmane du Daguestan, un aéroport a été fermé après avoir été pris d'assaut par une foule à la recherche des passagers d'un vol en provenance d'Israël. Ces incidents ont été dénoncés par les autorités du Daguestan, tandis que les Etats-Unis ont condamné des "manifestations antisémites". Selon Moscou, 60 "participants actifs" ont été interpellés et neuf policiers blessés lors de ces heurts.