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Emmanuel Macron évoque face à des étudiants "un délai de décence" pour justifier l'interdiction des manifestations propalestiniennes

Le président de la République s'est exprimé jeudi lors d'un échange en pleine rue à Paris. Le Conseil d'Etat a laissé mercredi la main aux préfets sur ce sujet, estimant que le gouvernement ne pouvait pas ordonner une interdiction systématique.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président de la République, Emmanuel Macron, sur le perron de l'Elysée, à Paris, le 18 octobre 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Alors qu'une nouvelle manifestation propalestinenne est prévue dans la soirée du jeudi 19 octobre, place de la République à Paris, malgré l'interdiction de la préfecture de police, Emmanuel Macron a justifié ces interdictions de rassemblement. "Je pense qu'il y avait un délai de décence, il y avait eu une attaque terroriste, c'était pas bon", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un échange avec des étudiants en BTS de Gagny (Seine-Saint-Denis), dans les rues de la capitale, dont un journaliste de l'AFP a été témoin. Un moment également capté par le média Brut.

"Je vois des gens qui veulent manifester de manière pacifique mais, dedans, se greffent des éléments hyper radicaux qui vont aller brûler les drapeaux d'Israël, défendre le Hamas", a développé le chef de l'Etat. "Dans toutes les capitales où il y a des manifs, il y a des éléments très durs qui arrivent et qui font les pires trucs", a ajouté Emmanuel Macron lors de son échange. "Est-ce qu'on a envie de voir ça maintenant ? Moi, je pense qu'on a plutôt envie de se regrouper", a-t-il poursuivi.

Le Conseil d'Etat a tranché pour du "cas par cas"  

Le 12 octobre, cinq jours après l'attaque sanglante perpétrée en Israël par le Hamas, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait donné consigne aux préfets d'interdire les "manifestations propalestiniennes, parce qu'elles sont susceptibles de générer des troubles à l'ordre public".

Bien qu'il ait rejeté mercredi un recours contre l'interdiction de ces manifestations, le Conseil d'Etat a également retoqué le télégramme du ministre de l'Intérieur, arguant que les manifestations propalestiniennes ne pouvaient être interdites systématiquement et qu'il revenait aux seuls préfets d'apprécier, "au cas par cas", s'il y avait localement un risque de troubles à l'ordre public.

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