Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 2 octobre

Des affrontements ont eu lieu dans le sud du Liban entre des soldats israéliens et des combattants du Hezbollah, tandis que l'armée israélienne poursuit ses frappes dans la banlieue Sud de Beyrouth.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 4 min
De la fumée s'échappe d'un quartier de Beyrouth après une frappe israélienne, dans la soirée du 2 octobre 2024. (MURAT SENGUL / ANADOLU VIA AFP)

Des combats ont opposé les troupes israéliennes au Hezbollah dans le sud du Liban, où Israël a annoncé la mort de huit soldats, les premiers tués depuis le début de ses opérations terrestres deux jours plus tôt contre le mouvement islamiste soutenu par l'Iran. L'armée israélienne a également mené de nouvelles frappes sur des quartiers Sud de la capitale Beyrouth, mais également à Damas, en Syrie. Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée de conflit.

Huit soldats israéliens tués au combat dans le sud du Liban

L'armée israélienne a annoncé la mort de huit soldats, tués depuis le début lundi de ses opérations terrestres, qu'elle qualifie de "limitées", dans le sud du Liban. Le Hezbollah a affirmé résister à l'avancée des soldats et avoir notamment détruit "à l'aide de missiles guidés" trois chars israéliens qui se dirigeaient vers le village frontalier de Maroun al-Ras. Des images diffusées par l'armée israélienne ont montré des soldats sur le sol libanais, se déplaçant à pied dans des villages et des zones montagneuses. L'armée a annoncé avoir déployé une seconde division pour appuyer les troupes déjà sur place.

De nouvelles frappes sur les quartiers Sud de Beyrouth

L'armée israélienne a appelé à l'évacuation "immédiate" de villages dans le sud du Liban tandis que de nouvelles frappes aériennes ont visé la banlieue Sud de Beyrouth dans la soirée. Il s'agit de la troisième série de raids israéliens visant ce fief du mouvement islamiste en moins de 24 heures. Des journalistes de l'AFP en dehors de la capitale libanaise ont entendu le bruit détonant des explosions qui ont raisonné à des kilomètres à la ronde.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé que 46 personnes avaient été tuées et 85 autres blessées par des "frappes de l'ennemi israélien" au cours des dernières 24 heures dans plusieurs régions du pays. Avant la publication de ce bilan quotidien, le Centre de crise libanais avait annoncé que 1 928 personnes avaient été tuées au Liban depuis qu'Israël et le Hezbollah ont commencé à échanger des tirs en octobre 2023. Le gouvernement a évalué à environ 1,2 million le nombre de personnes déplacées par les bombardements.

Le gendre d'Hassan Nasrallah tué à son tour dans une frappe

Une frappe israélienne a tué à Damas (Syrie) trois personnes dont le gendre du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, lui-même assassiné par Israël la semaine dernière dans la banlieue de Beyrouth, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. "Hassan Jaafar al-Qasir, gendre de Hassan Nasrallah, fait partie des deux victimes libanaises du raid israélien qui a visé un appartement d'un immeuble résidentiel dans le quartier de Mazzé à Damas", précise l'ONG. Une source proche du Hezbollah a confirmé à l'AFP cette information et précisé que Hassan Jaafar al-Qasir était le frère de Jaafar al-Qasir, responsable du transfert d'armes de l'Iran vers le Liban, qu'Israël a annoncé avoir tué la veille dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth.

Israël et l'Iran échangent de nouvelles menaces

Au lendemain du tir d'environ 200 missiles iraniens vers Israël, le Conseil de sécurité s'est réuni en urgence, avec Israël, le Liban, l'Iran l'Irak et la Syrie. L'ambassadeur d'Israël Danny Danon a menacé l'Iran, l'ennemi juré, d'une "réponse douloureuse (...) en plein accord avec le droit international". Il a estimé que son pays, très isolé sur la scène internationale, était "attaqué"; cible d'une "agression directe contre [son] existence même". Danny Danon a encore accusé "le monde [de] regarder en silence alors que l'Iran finance et ordonne des attaques contre nous depuis un an, arme et entraîne des supplétifs depuis des décennies".

A l'autre bout de la table de la salle du Conseil, l'air sombre, son homologue iranien Amir Iravani a rétorqué qu'"Israël ne compren[ait] que le langage de la force" et que "la diplomatie a[vait] échoué". "La réponse de l'Iran était nécessaire pour rétablir l'équilibre des forces et la dissuasion", a argumenté le représentant de la République islamique en se faisant menaçant : "Israël doit comprendre que chaque acte d'agression ne restera pas impuni". L'escalade militaire entre Israël d'une part, l'Iran et le Hezbollah de l'autre, fait redouter que la situation au Moyen-Orient ne devienne incontrôlable.

La branche armée du Hamas revendique l'attentat à Tel-Aviv

La branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas a revendiqué l'attentat commis la veille à Jaffa, quartier périphérique de Tel-Aviv, dans lequel sept personnes ont été tuées à l'arme automatique et à l'arme blanche à une station de tram. "Les Brigades Al-Qassam assument la responsabilité de l'opération héroïque menée par les combattants de Qassam Mohammed Rachid Misk et Ahmed Abdoulfattah Al-Haïmoni depuis la ville d'Hébron", en Cisjordanie occupée, a déclaré le mouvement dans un communiqué.

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