Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 27 novembre

Le Qatar a annoncé que la trêve dans la bande de Gaza, qui devait prendre fin mardi soir, a été prolongée de deux jours.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Trois des onze otages israéliens libérés par le Hamas, le 27 novembre 2023. (STRINGER / ANADOLU / AFP)

Nouvel espoir dans la guerre qui oppose Israël et le Hamas. Le Qatar a annoncé, lundi 27 novembre, "qu'un accord a été trouvé pour prolonger la trêve pour deux jours supplémentaires dans la bande de Gaza", a annoncé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatarien, sur X. En outre, onze nouveaux otages, tous binationaux, dont trois Français, ont été libérés dans la soirée. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Trêve prolongée selon le Hamas et le Qatar

Le Qatar a annoncé, au dernier jour d'une trêve dans les combats à Gaza entre Israël et le Hamas, que celle-ci allait être prolongée de deux jours. "Un accord a été conclu", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al Ansari, sur X. Une information confirmée par le Hamas, qui a précisé que celle-ci serait étendue jusqu'à jeudi 7 heures, heure locale, "avec les mêmes conditions que la trêve précédente".

L'accord initial prévoyait une trêve humanitaire, la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza en échange de 150 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, ainsi que l'entrée quotidienne d'aide à Gaza. Le Hamas a ainsi affirmé "travailler à une nouvelle liste d'otages" à libérer dans le cadre de l'extension de la trêve.

Onze otages, dont trois Français, libérés

Outre la prolongation de cette trêve, onze otages israéliens enlevés le 7 octobre sont arrivés Israël, a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué. Parmi ces otages binationaux, figurent trois Français, six Argentins et deux Allemands, a précisé le Qatar sur X.

Parmi les Français, figurent Eitan Yahalomi, 12 ans, Erez et Sahar Kalderon, 12 et 16 ans. "Trois de nos jeunes compatriotes font partie du groupe d'otages libérés aujourd’hui", s'est félicité sur X le président français. De son côté, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a confié sur BFMTV son "immense soulagement", ajoutant que la France "ne relâchera pas ses efforts" jusqu'à ce que "tous les otages", notamment "cinq Français disparus" retrouvent la liberté. "Nous restons pleinement mobilisés pour obtenir la libération de tous les otages", a également affirmé Emmanuel Macron.

La libération de ce quatrième groupe d'otages depuis vendredi porte à 50 le nombre d'Israéliens détenus dans la bande de Gaza qui ont été relâchés. Soit le nombre prévu par l'accord initial. Au total, 117 prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes ont été libérés en échange, et 33 autres doivent l'être lundi soir, a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, sur le réseau social X, "incluant 30 mineurs et trois femmes". En outre, 19 otages ont été libérés hors accord, en majorité des Thaïlandais qui travaillaient en Israël.

Aide humanitaire à Gaza

Dans le cadre de l'accord de trêve, plusieurs centaines de camions chargés d'aide ont pu entrer depuis vendredi dans la bande de Gaza, via le poste-frontière de Rafah avec l'Egypte. Une partie d'entre eux ont gagné le nord, la partie du territoire la plus dévastée par la guerre. Le porte-hélicoptères français Dixmude, configuré pour offrir du soutien hospitalier aux blessés de la bande de Gaza, est par ailleurs arrivé lundi dans le port égyptien d'Al-Arich, selon l'ambassade de France en Egypte.

Malgré ces avancées, la situation humanitaire dans le territoire palestinien est "largement insuffisante par rapport aux besoins", regrette Léo Cans, le chef de mission de Médecins sans Frontières dans les territoires palestiniens, sur franceinfo. Les besoins essentiels tels que "des médicaments, de la nourriture" ou "de l'eau", devraient pouvoir être ramenés à la population "en tout temps, guerre ou pas guerre". En outre, elle "est conditionnée à des négociations militaires, notamment avec la négociation d'otages. Et ça, c'est totalement inacceptable", souligne-t-il.

Elon Musk en visite dans un kibboutz

Le patron du réseau social X, Elon Musk, a visité en compagnie du Premier ministre israélien l'un des kibboutz du sud d'Israël attaqués le 7 octobre par le Hamas. Un déplacement organisé alors que le milliardaire est sous le feu des critiques pour la prolifération des propos haineux sur X depuis qu'il en a pris le contrôle, en octobre 2022.

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