Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 24 octobre

Le président français s'est rendu en Israël et en Cisjordanie pour tenter, notamment, de faire avancer la libération des otages.
Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron et Benyamin Nétanyahou en Israël, le 24 octobre 2023. (CHRISTOPHE ENA / POOL / AFP)

Des négociations tous azimuts. Emmanuel Macron s'est rendu en Israël et en Cisjordanie, mardi 24 octobre, à la rencontre du Premier ministre israélien et du président de l'Autorité palestinienne. Cette visite intervient après l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre. Elle a fait plus de 1 400 morts, en très grande majorité des civils, parmi lesquels trente Français ou Franco-Israéliens. Au 18e jour de la guerre, les frappes de représailles menées par l'armée israélienne ont fait environ 6 000 morts, selon Mahmoud Abbas. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

Une aide internationale au compte-gouttes alors que le pilonnage de Gaza continue

Les frappes se sont intensifiées à Gaza ces derniers jours. Le Hamas, qui contrôle ce territoire de 362 kilomètres carrés où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens, a annoncé un nouveau bilan de plus de 5 791 morts, incluant 2 360 enfants, depuis le début de la guerre.

Dans ce contexte, l'aide internationale arrive au compte-gouttes depuis samedi dans la bande de Gaza via l'Egypte. Une partie des produits alimentaires acheminés, comme le riz et les lentilles, n'est pas utilisable faute d'eau pour les faire cuire, a déploré mardi l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui a dit qu'elle serait contrainte de cesser ses opérations dans la bande de Gaza mercredi soir faute de carburant.

Emmanuel veut une "coalition internationale" contre le Hamas

Le président français a évoqué une possible stratégie dans cette guerre. Emmanuel Macron a formulé, au côté du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, une proposition aux contours flous pour "bâtir une coalition régionale et internationale" pour "lutter" contre le Hamas. 

L'Elysée a ensuite apporté quelques précisions. "Il s'agit de s'inspirer de l'expérience de la coalition internationale contre Daech et voir quels aspects sont réplicables contre le Hamas. Nous sommes donc disponibles pour réfléchir, avec nos partenaires et Israël, aux pistes d'actions pertinentes contre le Hamas", détaille la présidence.

Mahmoud Abbas réclame "un cessez-le-feu total"

"Nous demandons un cessez-le-feu total", a lancé Mahmoud Abbas lors d'une déclaration conjointe avec Emmanuel Macron, à Ramallah, en Cisjordanie. "Nous vous exhortons, président Macron, à faire cesser cette agression", a insisté le président de l'Autorité palestinienne à la suite de leur rencontre.

Selon le président de l'Autorité palestinienne, "6 000 Palestiniens sont morts" depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël. "Nous avons condamné l'assassinat de civils des deux côtés", a-t-il affirmé.

L'attaque du Hamas est "aussi une catastrophe pour les Palestiniens", affirme Emmanuel Macron

L'attaque du Hamas contre Israël est "aussi une catastrophe pour les Palestiniens", a déclaré Emmanuel Macron, mardi 24 octobre. "Je veux exprimer toutes mes condoléances pour toutes les victimes de la spirale de violence engendrée par l'attaque du Hamas, a affirmé le chef de l'Etat. Je vois les souffrances des populations civiles à Gaza. Pour la France rien ne saurait les justifier."

Emmanuel Macron a également plaidé pour une solution politique avec la création d'un Etat palestinien. "Il n'y aura pas de paix durable s'il n'y a pas la reconnaissance du droit légitime du peuple palestinien à disposer d'un territoire et d'un Etat", a affirmé Emmanuel Macron. Ce dernier a ajouté : "Et il n'y aura pas de paix durable s'il n'y a pas la reconnaissance assumée de la part du peuple palestinien et de ses autorités d'un Etat d'Israël." 

Neuf Français portés disparus ou pris en otage

"Le premier objectif est la libération des otages". Emmanuel Macron a rencontré son homologue israélien, Isaac Herzog, à Jérusalem. "Il faut organiser des opérations ciblées face aux terroristes", a-t-il déclaré. Dans la matinée, il a rappelé sur X (ex-Twitter) que trente "compatriotes" français "ont été assassinés le 7 octobre" et que "neuf autres sont encore portés disparus ou retenus en otage".

Le président avait auparavant rencontré une trentaine de Français, dans les salons de l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, avec 18 familles de victimes représentées. Les proches de Mia Shem, cette Franco-Israélienne retenue en otage et présentée dans une vidéo diffusée le 16 octobre par le Hamas, étaient notamment présents.

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