Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 3 février

Au cours des dernières 24 heures, Tsahal a affirmé avoir tué "des dizaines de terroristes" dans le nord et le centre de la band de Gaza.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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De la fumée s'échappe de Khan Younès après des frappes israéliennes, le 3 février 2024 dans la bande de Gaza. (SAID KHATIB / AFP)

L'armée israélienne a continué de pilonner la bande de Gaza, samedi 3 février, près de quatre mois après les attentats du 7 octobre en Israël et le début des représailles contre le Hamas dans l'enclave palestinienne. Au cours des dernières 24 heures, Tsahal a affirmé avoir tué "des dizaines de terroristes" dans le nord et le centre du territoire. Selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir à Gaza, au moins 100 civils ont été tués dans la nuit. 

La crainte d'une offensive à Rafah

Dans le sud de la bande de Gaza, Khan Younès est la cible de bombardements et de tirs d'artillerie incessants, selon un journaliste de l'AFP. La ville, où se cachent des dirigeants du Hamas selon Israël, est en partie détruite. Tsahal a également pilonné samedi la ville de Rafah au sud de Khan Younès, où se sont réfugiés plus d'un million de Palestiniens menacés par la guerre. "Rafah est une usine à désespoir et nous craignons ce qui va se passer ensuite", s'est alarmé vendredi un porte-parole du bureau de coordination des Affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU, Jens Laerke. Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a assuré que Rafah était le prochain objectif de Tsahal. "Nous allons atteindre Rafah et éliminer les éléments terroristes qui nous menacent", a-t-il affirmé.

La Syrie et l'Irak dénoncent des frappes américaines

Samedi, la Syrie et l'Irak ont dénoncé des frappes de représailles menées par les Etats-Unis contre des forces d'élite iraniennes et des groupes armés pro-iraniens sur leurs territoires. Un total de 85 cibles sur sept sites différents (quatre en Syrie et trois en Irak) ont été visées, a précisé John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Washington a promis d'autres frappes en riposte à l'attaque, attribuée par Washington à des groupes pro-Iran, contre une base américaine en Jordanie. Trois soldats américains avaient été tués.

Ennemi juré des Etats-Unis, l'Iran a dénoncé "une violation de la souveraineté de la Syrie et de l'Irak" après ces frappes, tandis que le Hamas a estimé qu'elles mettaient "de l'huile sur le feu". Au moins 29 combattants pro-iraniens ont été tués dans ces frappes à Deir Ezzor et Al-Mayadine, dans l'est de la Syrie en guerre, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). En Irak, 16 personnes dont des civils ont été tuées, d'après le gouvernement. Le bilan pourrait toutefois être plus lourd. 

A Bagdad, les autorités ont fustigé "une violation de la souveraineté irakienne". A Damas, l'armée syrienne a jugé que "l'occupation de certaines parties du territoire syrien par les forces américaines ne peut plus durer".

Des drones détruits au large du Yémen 

Les Etats-Unis ont annoncé samedi avoir détruit vendredi huit drones au large du Yémen, et quatre au sol afin de "protéger la liberté de navigation" des attaques des rebelles houthis contre le trafic maritime. Les frappes ont visé vendredi un drone au-dessus du Golfe d'Aden, sept en mer Rouge et quatre autres au sol, dans des zones du Yémen contrôlées par les houthis, a précisé le Commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom). 

Les rebelles houthis, un mouvement soutenu par l'Iran, ont multiplié ces dernières semaines les attaques dans la zone, en réponse aux opérations menées par Israël à Gaza. 

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