Guerre entre Israël et le Hamas : l'UNRWA annonce la fermeture de son quartier général à Jérusalem-Est après une tentative d'incendie
L'UNRWA dit avoir fermé ses bureaux de Jérusalem-Est après que "des extrémistes israéliens" ont "mis le feu" à des zones en plein air de l'enceinte, a annoncé jeudi 9 mai le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini. "Des Israéliens ont mis le feu deux fois au périmètre du QG", alors que "du personnel de l'UNRWA et d'autres agences de l'ONU étaient présents" à l'intérieur, a écrit le responsable sur le réseau social X.
Ce dernier précise avoir "pris la décision de fermer l'enceinte jusqu'à ce que soit rétablie une sécurité adéquate". Il a dénoncé un "deuxième incident odieux en moins d'une semaine", commis selon lui par des "extrémistes" et dans lequel "les vies d'employés de l'ONU ont été mises gravement en danger".
L'agence d'aide aux réfugiés palestiniens fait l'objet de vives critiques de la part d'Israël mais aussi d'élus américains, qui lui reprochent une trop grande proximité voire une collusion avec le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Israël a notamment accusé l'UNWRA d'employer "plus de 400 terroristes" dans la bande de Gaza et d'avoir laissé le mouvement islamiste cacher des armes dans ses écoles et autres bâtiments qu'il exploite sur le territoire palestinien.
Des accusations rejetées en bloc par l'agence, qui est la colonne vertébrale de l'organisation de l'aide humanitaire aux habitants de Gaza. Fin avril, un rapport d'un groupe indépendant dirigé par l'ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna concluait que, si l'UNRWA manquait de "neutralité" dans la bande de Gaza, Israël n'avait pas encore fourni la "preuve" de prétendus liens de certains membres avec des "organisations terroristes" comme le Hamas.
L'UNRWA est "irremplaçable et indispensable" aux Palestiniens, a en revanche souligné ce rapport, au terme d'une mission d'évaluation commanditée par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
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