Guerre entre le Hamas et Israël : les proches d'un otage israélo-polonais, historien de l'Holocauste, se mobilisent pour obtenir "son retour"
Le dernier signe de vie d'Alex Dancyg remonte au matin du samedi 7 octobre : un bref coup de téléphone à son fils Mati, alors que le Hamas vient de lancer son offensive contre Israël. Depuis cette attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien, plusieurs centaines de familles sont toujours, mercredi 25 octobre, sans nouvelles de leurs proches, retenus en otage dans la bande de Gaza.
En visite mardi 24 octobre en Israël, Emmanuel Macron a estimé que la libération des otages était une priorité. Ils seraient environ 220 selon Israël et parmi eux, il y a donc Alex Dancyg, un Israélo-Polonais de 75 ans, historien de l’Holocauste. En Pologne et en Israël, ses proches multiplient les appels pour obtenir sa libération.
Son fils Mati se rappelle leur dernière conversation téléphonique : "Il m'a dit : 'Regarde ce qui se passe'. C'est lui qui m'a informé qu'il y avait des terroristes dans le kibboutz. Quand j'ai essayé de le rappeler quelques heures plus tard, il n'a pas répondu".
"On sait qu'il a été kidnappé parce que son téléphone a été localisé à Gaza"
Mati, le fils d'Alex Dancygà franceinfo
Le nom d'Alex Dancyg figure désormais sur la longue liste des otages prisonniers du Hamas. À Varsovie, sa ville natale, et en Israël, où il vivait, famille et amis se mobilisent. Des groupes Facebook relaient des pétitions et des messages d'anciens élèves de cet historien reconnu.
Marta Rebzda, une amie polonaise d'Alex Dancyg, le décrit comme un infatigable passeur de mémoire. "Il a une personnalité très forte, il est très engagé. La plus grande partie de sa vie, il a enseigné et travaillé à Yad Vashem [Institut international pour la mémoire de la Shoah] dans la section polonaise. Il a toujours défendu le dialogue entre les Polonais et la communauté juive. Je ne peux pas imaginer d'autre issue que son retour parmi nous", explique-t-elle. La libération de deux nouveaux otages, lundi 23 octobre, a redonné espoir aux proches du professeur. Dans le kibboutz où vivait Alex Dancyg, 100 des 400 habitants ont été tués ou enlevés par le Hamas.
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