Guerre entre le Hamas et Israël : "Se défendre, ça ne veut pas dire faire n’importe quoi", prévient le président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges
"Si c’est une intervention massive qui met en danger la vie des populations civiles, alors je pense que c’est une erreur", a déclaré Emmanuel Macron en achevant sa visite au Proche-Orient, mercredi 25 octobre. Jean-Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine et président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, se dit "entièrement d’accord" avec la formule. "Ce n’est pas le droit d’Israël à se défendre (…). Mais se défendre, ça ne veut pas dire faire n’importe quoi. Il faut avoir un concept stratégique et politique précis, et quand on n’en a pas, ne pas compenser ça par une violence généralisée", précise-t-il.
Des bombardements "pas assez ciblés"
Il déplore que les bombardements israéliens ne soient "pas du tout assez ciblés", même si "la mise en cause directe de l’appareil politico-militaire du Hamas est parfaitement légitime". "Ce qui est actuellement aussi en cause, c’est la détresse humanitaire de ces populations. Or, on ne peut pas réaliser une véritable action humanitaire sous les bombes", ajoute Jean-Louis Bourlanges.
L’opération terrestre serait-elle une erreur ? "C’est très difficile [de comprendre] comment l’armée israélienne peut agir dans le Hamas. Nous avons affaire à un groupe terroriste qui prend l’ensemble d’une population comme bouclier humain. Donc c’est extrêmement difficile de frapper Hamas sans frapper des populations civiles. Ça demande beaucoup d’imagination, et ce qui m’inquiète actuellement, c’est que manifestement les Israéliens n’ont pas encore concrétisé leur stratégie vis à vis du Hamas, et ils compensent par des frappes aériennes massi[ves], aveugles, non ciblées", ajoute le député MoDem.
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