Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 1er décembre

Les combats et les frappes ont repris dans la bande de Gaza, après l'expiration d'une trêve qui durait depuis sept jours.
Article rédigé par franceinfo
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Des tirs de roquettes dans le sud de la bande de Gaza, le 1er décembre 2023. (ABDERRAHMAN ISMAIL / AFP)

La fin d'une trêve et le début de nouveaux bombardements. Les combats ont repris à Gaza, vendredi 1er décembre, après l'expiration d'une trêve entamée le 24 novembre et reconduite à deux reprises. L'armée israélienne et le Hamas se renvoient la responsabilité de la fin de cette pause dans les combats, qui a pourtant permis la libération d'une centaine d'otages enlevés dans les attaques du 7 octobre, et de plus de 200 prisonniers palestiniens détenus en Israël, ainsi que l'entrée d'une aide humanitaire plus conséquente dans l'enclave. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Tsahal dit avoir frappé "plus de 200 cibles terroristes" depuis la fin de la trêve

L'armée israélienne a annoncé avoir frappé "plus de 200 cibles terroristes" à Gaza depuis vendredi matin et l'expiration de l'accord de trêve avec le Hamas. Elle a dit avoir notamment touché des zones "piégées par des explosifs, des tunnels utilisés à des fins terroristes, des rampes de lancement [de roquettes] et des centres de commandement des opérations" du mouvement islamiste.

De son côté, le gouvernement du Hamas a fait état de plus de 178 morts dans les bombardements israéliens vendredi. Un bilan que franceinfo ne peut pas confirmer, faute de vérification indépendante sur place. Selon des journalistes de l'AFP, les blessés ont afflué dans les hôpitaux débordés de Gaza, où des habitants se sont pressé pour donner leur sang.

Israël accuse le Hamas d'avoir violé la trêve

Israël et le Hamas se renvoient la responsabilité de la fin de la trêve instaurée depuis le 24 novembre. De son côté, le mouvement islamiste assure avoir "proposé un échange de prisonniers et de personnes âgées" parmi les otages, ainsi que la remise à Israël des corps d'otages israéliens "morts dans les bombardements israéliens".

Mais le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a accusé le le Hamas d'avoir "violé l'accord" et "tiré des roquettes" vers Israël. Le gouvernement israélien a ensuite promis au mouvement au pouvoir à Gaza "la pire des raclées", et s'est dit déterminé à "libérer tous les otages, éliminer le mouvement islamiste et garantir que Gaza ne constitue plus jamais une menace pour les habitants d'Israël".

Plus de 100 otages libérés pendant la trêve

Sur les quelque 240 otages emmenés le 7 octobre dans la bande de Gaza, 105 ont été relâchés en sept jours de trêve. Parmi eux, 80 l'ont été dans le cadre de l'accord entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, et 25 en dehors.

Plus de 130 otages toujours retenus à Gaza

Toutefois, "136 otages, dont 17 femmes et enfants" sont toujours retenus à Gaza, a affirmé Daniel Hagari, le porte-parole de l'armée israélienne. Parmi ces otages, dont le gouvernement israélien ne dévoile aucun nom, figurent 125 Israéliens ou binationaux, huit Thaïlandais, un Népalais, un Tanzanien et un Franco-Mexicain.

Par ailleurs, l'armée israélienne a confirmé la mort de cin  otages en captivité. "Ces derniers jours, les forces de défense israéliennes et la police ont informé les familles d'Eliyahu Margalit, de Mia Goren, de Ronen Engel et d’Aryeh Zalmanovich de leur décès", a-t-il précisé lors d'un point-presse. Plus tôt dans la soirée, l'armée israélienne avait annoncé dans un communiqué publié sur Telegram que le corps d'Ofir Tzarfati, 27 ans, avait été retrouvé dans l'enclave palestinienne.

Au Liban, des frappes israéliennes font trois morts 

La fin de la trêve a eu des répercussions directes au Liban, où les échanges de tirs entre le Hezbollah et l'armée israélienne à la frontière israélo-libanaise ont repris. Trois personnes, dont deux membres du Hezbollah, allié du Hamas, ont été tuées dans des bombardements israéliens.

Le Hezbollah a par ailleurs affirmé, dans un communiqué, avoir pris pour cible "un groupe de soldats ennemis [israéliens] dans les environs de la position de Jal al-Allam", en référence à un site israélien situé de l'autre côté de la frontière. Il a également revendiqué quatre autres attaques contre des cibles militaires israéliennes.

Washington et l'ONU veulent œuvrer pour une nouvelle pause 

"Nous restons entièrement focalisés en vue d'obtenir le retour de tous [les otages] chez eux, leur libération, un dossier que j'ai abordé aujourd'hui", a déclaré le secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken. De son côté, le secrétaire général de l'ONU "regrette profondément" la reprise des opérations militaires à Gaza, dans un message posté sur X. Il dit espérer "qu'il sera possible de renouveler la pause qui a été instaurée". Et Antonio Guterres d'ajouter : "La reprise des hostilités ne fait que montrer combien il est important d'avoir un véritable cessez-le-feu humanitaire".

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