Mort du numéro 2 du Hamas au Liban : "Je ne crois pas à un embrasement" de la région, assure Frédéric Encel, spécialiste du Proche-Orient

"Si le Hezbollah avait voulu intervenir massivement" depuis le 7 octobre, "il l'aurait déjà fait", estime le géopolitologue, mercredi 3 janvier sur franceinfo.
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Une vue des locaux du Hamas près de Beyrouth, au Liban, endommagés par une frappe israélienne, le 3 janvier 2024. (ANWAR AMRO / AFP)

"Je ne crois pas à un embrasement" de la région, estime mercredi 3 janvier sur franceinfo Frédéric Encel, géopolitologue et spécialiste du Proche-Orient. Mardi, le numéro 2 de la branche politique Hamas, Saleh al-Arouri, a été tué par des frappes imputées à Israël dans la banlieue de Beyrouth, au Liban.

Le Hezbollah, groupe terroriste et politique basé au Liban, "est dirigé par des gens tout à fait fanatiques, mais certainement pas par des crétins", justifie Frédéric Encel, "ce sont des gens qui connaissent très bien les rapports de force en ce moment". Et d'ajouter, "si le Hezbollah avait voulu intervenir massivement" depuis le 7 octobre, "il l'aurait déjà fait", estime le spécialiste. "Je ne vois pas le Hezbollah voler au secours" du Hamas, "moribond" dans la bande de Gaza.

Pour autant, Frédéric Encel ne considère pas que cela va "affaiblir le Hamas, parce qu'un numéro deux, ça se remplace par un numéro trois, par son adjoint, par d'autres hommes". En revanche, il s'agit d'"un succès" et d'"une victoire importante" pour Israël "du point de vue de la crédibilité dissuasive" qui a été "durement entamée" le 7 octobre.

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