: Reportage "J'attends que mon gouvernement vienne m'aider" : la détresse des Français bloqués en Israël
Un vol spécial affrété par Air France pour rapatrier les Français présents en Israël décollera de Tel-Aviv jeudi 12 octobre à 16h40. À bord de l'avion 381 places pour les ressortissants français, des voyageurs prioritaires, personnes âgées malades, mineurs isolés, femmes enceintes, en situation de handicap.
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Il en sera de même pour les prochains vols spéciaux, "vraisemblablement prévus vendredi ou samedi", a indiqué mercredi 11 octobre sur franceinfo Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Pour les personnes les moins vulnérables, il faudra donc attendre
Gilbert, lui, ne sera pas dans l'avion aujourd'hui. Il a certes 84 ans, mais il n'est pas malade et donc pas prioritaire pour ce vol spécial, ni pour les prochains prévus d'ici la fin de la semaine. Il est bloqué dans son appartement à Tel-Aviv, où il réside plusieurs fois par an. Il essaie de trouver par lui-même un billet sur internet. Sans succès, alors que le quotidien devient de plus en plus angoissant.
"Si jamais il faut courir, aller dans des abris ou je ne sais pas où, à mon âge on ne court plus tellement. Et puis l'ambiance, il faut quand même la supporter. En l'espace d'une demi-heure, il y a eu peut-être 20 alertes. Ça m'embête de rester ici".
Gilbert, 84 ans, résident à Tel-Avivà franceinfo
Nathalie, elle, est arrivée en Israël quelques jours avant le début du conflit, pour participer à un événement avec des activistes de la paix. Depuis, elle est plongée en pleine guerre, sans billet pour rentrer rapidement chez elle, à Montpellier. "Je comprends qu'on priorise des personnes vulnérables, mais on aurait pu nous dire 'il y a cinq avions qui vont décoller en l'espace de tant de jours et vous pourrez être sur l'un de ceux-là', un truc qui vous permet d'avoir un peu de visibilité. Je suis française et j'attends que mon gouvernement vienne m'aider. Je pense qu'on a une fenêtre qui n'est pas très large pour faire atterrir des avions et repartir. Donc si la guerre se généralise, je crains fort que l'aéroport ne soit plus praticable".
Les journées sont longues et terrifiantes à chaque instant, ajoute-t-elle.
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