Reportage "Sauver Israël de lui-même" : à Jérusalem, opposants au pouvoir et familles d'otages s'allient pour réclamer le départ de Benyamin Nétanyahou

Un nouveau rassemblement était organisé, mercredi, à proximité de la Knesset pour protester contre le gouvernement israélien. Opposants au pouvoir et familles d'otages y ont participé.
Article rédigé par Thibault Lefèvre
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des manifestants devant la Knesset, le parlement israélien à Jérusalem, 2 avril 2024. (ABIR SULTAN / MAXPPP)

Ce sont les manifestations les plus importantes, en Israël, depuis le début de la guerre, le 7 octobre. À Jérusalem, le quatrième rassemblement consécutif était organisé à proximité de la Knesset, l’Assemblée nationale israélienne, mercredi 3 avril, veille des vacances parlementaires. Ces vacances ne devraient pas être de tout repos pour les députés de la majorité de droite et d’extrême droite puisque la contestation prend de l’ampleur.

Depuis le début de la semaine, il y a une convergence des luttes entre le mouvement social né de l’opposition, l’année dernière, à la réforme de la justice et les soutiens de familles d’otages qui ne croient plus que la stratégie guerrière du gouvernement leur permettra de retrouver leurs proches. Tous ont désormais le même objectif : la chute de Benyamin Nétanyahou.

"On crée des vagues jusqu’à ce que ce gouvernement tombe"

"Des élections immédiatement", c'est l’unique mot d’ordre de ces manifestations qui ont rassemblé pendant quatre jours des milliers d’Israéliens comme Maï Albini Peri : "Mon oncle a été assassiné le 7 octobre. Mon grand-père a été kidnappé. Et ce gouvernement est responsable ! En six mois ils n’ont rien fait !" Maï Albini Peri est le petit-fils de Haïm Perri, 80 ans dans deux semaines et otage du Hamas depuis 181 jours : "Sa vie dépend de ces gars-là. Je ne crois pas en eux et lui non plus il n’avait pas confiance. Et c’est pour cette raison qu’en son nom, je dois crier pour que ce gouvernement s’en aille. Parce qu’ils n’en ont rien à faire qu’il revienne…"

Benyamin Nétanyahou  et sa coalition la plus à droite de l’histoire du pays  est accusé de continuer la guerre à Gaza pour se maintenir au pouvoir, et ce n’est pas le seul grief. Ami Dror est un des piliers des deux précédentes vagues de manifestations que le Premier ministre a provoquées ces quatre dernières années : "Il y a aujourd’hui la pression des ultra-orthodoxes, la pression internationale, celle de la société civile. On remue le bateau et on crée des vagues jusqu’à ce que ce gouvernement tombe. Beaucoup de bonnes personnes et de bons pays essaient de sauver Israël de lui-même. Et nous y contribuons."

Prochain rendez-vous samedi soir à Tel-Aviv, pour une nouvelle manifestation qui réunira là encore, des opposants au pouvoir et des familles d’otages.

Manifestations anti-Nétanyahou à Jérusalem : reportage de Thibault Lefèvre

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