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Témoignage
"Nous n'avons nulle part où aller" : des habitants de Gaza décident de rester chez eux malgré les bombardements

A la suite de l’attaque du Hamas, qui a coûté la vie à 1 300 Israéliens, l’Etat hébreu a promis "d'ouvrir les portes de l'enfer" à Gaza et a émis un ordre d'évacuation du nord de la bande de Gaza. Mais certains habitants, malgré les bombardements, ont décidé de rester chez eux.
Article rédigé par franceinfo - Sami Boukhelifa, RFI
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un homme dans un quartier de Gaza en partie détruit par les frappes israéliennes, le 13 octobre 2023 (RIZEK ABDELJAWAD / XINHUA)

L’enclave palestinienne et ses 2,3 millions d'habitants subissent les pires bombardements de leur histoire. L'ordre dévacuation lancé vendredi 13 octobre par l'armée israélienne a entraîné une importante vague de déplacement de la population.

>> Guerre entre Israël et le Hamas : suivez l'évolution de la situation dans notre direct

Mais Tamer et sa famille ne partiront pas. "Les bombardements visent en ce moment le nord-ouest de Gaza, précise le jeune homme. Nous ne sommes pas les seuls à être restés", dit-il. Pourquoi ? Qu’est-ce qui motive une telle décision ? "Nous n’avons nulle part où aller", répond Tamer, qui affirme que "même ceux qui ont décidé de partir ne sont pas épargnés. Ils sont aussi visés par les frappes israéliennes." 

"Nous n’avons plus d’eau, plus d’électricité. Les frappes sont ininterrompues"

Tamer, habitant de Gaza

interrogé chez lui la nuit dernière

 
80% des Gazaouis sont des réfugiés, descendants de réfugiés. Ils sont originaires de Jaffa, d’Haïfa, de Beer Sheva, des villes autrefois arabes devenues israéliennes lors de la création de l’Etat hébreu. "Nos grands-parents ont été chassés de leurs terres. Pas question de subir une nouvelle fois cette humiliation, affirme Tamer. Nous allons rester chez nous, dans le nord de Gaza et mourir chez nous." 

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