Guerre à Gaza : le patron de l'UNRWA veut éviter le "désastre" d'une disparition de l'agence pour les réfugiés palestiniens

L'UNRWA peut-elle mettre la clef sous la porte ? C'est la crainte de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Et le souhait d'Israël.
Article rédigé par Jérémie Lanche
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Philippe Lazzarini, à la tête de l'UNRWA, l'agence humanitaire de l'ONU dans la bande de Gaza. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

L'UNRWA, principale organisation humanitaire encore présente dans la bande de Gaza, est en danger depuis que 12 de ses employés sont accusés d'avoir participé aux attaques du 7-Octobre. Philippe Lazzarini, le patron de cette agence de l'ONU, dont les financements ont été lourdement affaiblis, a été entendu par des diplomates à Genève, mardi 13 février.

Il appelle à ne pas couper les vivres de l'UNRWA, sous peine de provoquer une catastrophe humanitaire de plus. Ce serait un "désastre", affirme-t-il. Face à la polémique, le secrétaire général des Nations unies a en effet demandé à Catherine Colonna de mener une enquête sur les accusations dont fait l'objet l'UNRWA. Une action soutenue par Philippe Lazzarini, qui demande tout de même qu'elle observe toutes les violations, pas seulement celles du Hamas.

Il demande une enquête élargie

"Nous devons enquêter sur toutes les fois où les installations de l'ONU n'ont pas été respectées. Plus de 150 de nos bâtiments ont été touchés, des centaines de personnes sont mortes dans ces frappes. Tout ça doit faire l'objet d'une enquête indépendante. Comme doit l'être l'accusation des tunnels [du Hamas]", explique-t-il.

Le rapport n'est pas attendu avant fin mars, mais il est déjà attaqué par Israël, qui estime le mandat de l'ancienne ministre des Affaires étrangères trop large. Tel-Aviv accuse l'agence de servir de marchepied au Hamas. Des griefs encore plus durs après la découverte, toujours selon Tel-Aviv, d'un tunnel sous le bâtiment principal de l'UNRWA à Gaza. "L'UNRWA fait partie du problème, pas de la solution", a encore martelé l'ambassadrice israélienne à l'ONU.

Autre objectif pour Philippe Lazzarini : assurer la stabilité financière de l'UNRWA. Plusieurs pays ont gelé leurs financements en attendant les résultats de l'enquête. Mais l'agence n'a pas le temps d'attendre les conclusions. Si elle ne trouve pas rapidement de l'argent, l'UNRWA pourrait cesser ses activités d'ici la fin du mois.

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