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L'armée désormais au pouvoir en Egypte

Les Egyptiens ont rĂ©ussi Ă  chasser Hosni Moubarak mais c'est l'armĂ©e qui est dĂ©sormais au pouvoir. Il leur faut dĂ©sormais s'assurer que les militaires confieront bien Ă  terme les rĂȘnes du pays Ă  un rĂ©gime dĂ©mocratique et civil. Parmi les signes forts trĂšs attendus, la levĂ©e de l'Ă©tat-d'urgence en vigueur depuis 1981. "Attention Ă  ne pas se faire voler la rĂ©volution" prĂ©vient un chercheur Ă©gyptien.
Article rédigé par franceinfo
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Le pouvoir a Ă©tĂ© confiĂ© Ă  un Conseil suprĂȘme des forces
armées. Selon le vice-président Omar Souleimane, il devrait diriger
le pays jusqu'à l'élection présidentielle de septembre. L'armée
a promis qu'il s'agirait d'un scrutin Ă©quitable.

Le chef de ce conseil militaire est pourtant le ministre de la Défense, Mohamed Hussein Tantaoui, un pilier de l'ancien régime.
L'avenir d'Omar Souleimane est lui-mĂȘme incertain. Cet
ancien chef de services de renseignement ùgé de 74 ans était
contesté par les manifestants.

“Les Egyptiens doivent faire attention à ne pas se faire
voler leur révolution... L'armée pourrait envoyer un signal positif en limogeant le gouvernement formé à la hùte par Hosni Moubarak aprÚs le début du soulÚvement populaire et le remplacer par un cabinet qui
représente le peuple, les forces d'opposition et les forces qui
ont dĂ©clenchĂ© la rĂ©volution” estime Hassan Nafaa, professeur de
sciences politiques à l'université du Caire.

Le vice-président égyptien
Omar Souleimane a demandé au Premier ministre Ahmed
Chafik de dĂ©signer un vice-Premier ministre issu du “comitĂ© des
sages” chargĂ© de rĂ©flĂ©chir Ă  la transition politique en Egypte. Il sera chargĂ© ,
rapporte l'agence de presse Mena.
Ce vice-Premier ministre sera chargé de superviser le
“dialogue national” lancĂ© entre le pouvoir, l'opposition et des
personnalités indépendantes.

“Nous avons attendu ce jour pendant des dĂ©cennies” s'est rĂ©jouit Mohamed ElBaradeĂŻ. qui s'est dit “impatient de collaborer avec l'armĂ©e pour organiser des
Ă©lections libres et Ă©quitables. J'attends avec impatience une
période transitoire de partage du pouvoir entre l'armée et le
peuple.”

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