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L'ONU suspend son action humanitaire à Gaza

Des obus de l'armée israélienne ont touché un de ses convois. L'Unrwa, l'agence des Nations-Unies pour les réfugiés palestiniens, a annoncé aujourd'hui qu'elle suspendait toutes ses activités humanitaires dans la bande de Gaza.
Article rédigé par franceinfo
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La crise humanitaire s'aggrave “d'heure en heure”, dans la bande de Gaza. C'est l'ONU qui l'affirme, et qui assiste, impuissante, à cette dégradation de la situation. “La pause quotidienne de trois heures”, observée par l'armée israélienne dans ses combats, est “insuffisante” - on s'en serait douté...
_ Du coup, l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a redemandé aujourd'hui un cessez-le-feu pour permettre les opérations d'assistance aux victimes.

Car ces opérations restent très dangereuses : le chauffeur d'un convoi de l'Unrwa a été tué par des obus israéliens. En forme de représailles, l'ONU a décidé de suspendre son aide au Palestiniens. “Nous maintiendrons cette suspension tant que les autorités israéliennes ne garantiront pas la sécurité de nos équipes”, explique l'agence. Des représailles qui se trompent peut-être de cible...

Toujours est-il qu'aujourd'hui l'armée israélienne a poursuivi son offensive sur le sud de la bande de Gaza - une salve de roquettes, tirées du Liban, a fait craindre un moment l'ouverture d'un second front.
_ Israël maintient la pression, et les humanitaires s'inquiètent.

Le CICR (la Croix-Rouge internationale) l'a ainsi accusé de ne pas respecter le droit humanitaire international.
_ Quatre enfants ont été retrouvés, affamés, près du cadavre de leur mère, dans une maison bombardée à Gaza. Les équipes du Croissant-Rouge et du CICR n'ont pu se rendre sur place qu'hier, alors qu'elles en avaient fait la demande ce week-end.

Israël ne plie pas, même si de toutes parts, les critiques se font de plus en plus vives. Critiques de la communauté internationale bien sûr. Demain, c'est le Conseil des droits de l'homme qui s'y met, en tenant une session extraordinaire à Genève pour demander l'arrêt immédiat de l'offensive.

Guillaume Gaven, avec agences

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