La progression des rebelles vers Misrata a été ralentie mardi par des bombardements de l'artillerie kadhafiste
La prise de cette ville constituerait une avancée significative pour les insurgés dans leur tentative de gagner la capitale Tripoli distante de quelque 200 km.
Les rebelles libyens ont en revanche réussi à prendre mardi le contrôle d'un village à l'est de la ville de Zenten (ouest) selon un journaliste de l'AFP sur place.
C'est la première fois depuis le début de la révolte en Libye le 15 mars que les rebelles parviennent à prendre entièrement Al-Rayaniya, un village de 5.000 à 10.000 habitants, dont elle occupait jusque-là qu'une partie.
Le village est situé sur la route Zenten-Yefren, deux localités au sud-ouest de la capitale Tripoli tenues par les insurgés.
Situation confuse autour de Tripoli
Après trois mois de frappes aériennes internationales, les forces pro-Kadhafi ont repris l'offensive ces derniers jours notamment à l'est de la capitale Tripoli. Les combats entre les forces loyalistes et les rebelles font rage sur la ligne de front entre Ajdabiya et Brega, où 21 rebelles ont été tués lundi selon un commandant des rebelles.
"Nos hommes ont été piégés. Les soldats de Kadhafi ont fait semblant de se rendre, ils sont arrivés avec un drapeau blanc, puis ils leur ont tiré dessus", a raconté un commandant des rebelles. Une vingtaine de rebelles blessés ont été transportés dans l'hôpital d'Ajdabiya, à 160 km au sud de Benghazi, fief des insurgés.
Khadafi de plus en plus isolé sur le plan diplomatique
Mardi, la rébellion a enregistré un nouveau succès avec la reconnaissance par le Canada de son organe politique, le Conseil national de transition (CNT), comme "le représentant légitime" du peuple libyen. C'est le 14e pays qui annonce une telle décision.
Celle-ci intervient au lendemain d'une visite à Benghazi, du chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, qui a annoncé la reconnaissance par Berlin du CNT comme "le représentant légitime du peuple libyen".
A l'inverse, le dirigeant Mouammar Kadhafi a perdu mardi le soutien d'un pays d'Afrique. Le Liberia a rompu ses relations diplomatiques avec le gouvernement de Tripoli, ont annoncé les services de la présidente Ellen Johnson-Sirleaf. Le mois dernier, le Sénégal avait reçu une délégation des insurgés et la semaine dernière le président mauritanien a jugé nécessaire que le "guide" libyen quitte le pouvoir.
Par ailleurs, les pays membres de l'Otan devaient se retrouver mardi à Belgrade pour discuter de la situation. Le secrétaire à la Défense Robert Gates a reproché à certains de ses alliés européens de ne pas assumer leur part du travail dans les opérations en Libye.
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