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Le président français a appelé jeudi les pays qui accueillent les ex-responsables libyens à travailler avec la justice

La brève visite en Libye du président français et du Premierministre britannique David Cameron a culminé à Benghazi, berceaude la révolte libyenne, où les deux hommes accueillis en héros par une foule en liesse, y ont notamment pris un bain de foule.A Benghazi, Nicolas Sarkozy a assuré croire dans une "Libye unie, pas dans une Libye divisée"
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Nicolas Sarkozy et le Premimer ministre britannique David Cameron, le 1er septembre 2011 à Paris. (PATRICK KOVARIK / AFP)

La brève visite en Libye du président français et du Premier
ministre britannique David Cameron a culminé à Benghazi, berceau
de la révolte libyenne, où les deux hommes accueillis en héros par une foule en liesse, y ont notamment pris un bain de foule.

A Benghazi, Nicolas Sarkozy a assuré croire dans une "Libye unie, pas dans une Libye divisée"

"Vous avez voulu la paix, vous avez voulu la liberté, vous voulez le progrès économique, la France, la Grande Bretagne et l'Europe seront aux côtés du peuple libyen", a affirmé le président français.

Le colonel Kadhafi "doit être arrêté et tous ceux qui sont inculpés par des juridictions internationales doivent rendre des comptes pour ce qu'ils ont fait", a dit Nicolas Sarkozy à Tripoli, où il a effectué une visite éclair avec le Premier ministre britannique David Cameron. Ce dernier a promis l'aide de Londres pour retrouver Kadhafi.

Lors d'une conférence de presse commune avec M. Cameron et les dirigeants du CNT à Tripoli, le président français Nicolas Sarkozy a affirmé que Mouammar Kadhafi, en fuite depuis la prise de Tripoli, était "un danger" et qu'il y avait donc "un travail à terminer", le Premier ministre britannique David Cameron promettant d'aider à la traque du leader libyen déchu.

Khadafi toujours introuvable

En fuite depuis la chute de son QG à Tripoli le 23 août, après avoir régné 41 ans sur le riche pays pétrolier, le colonel Kadhafi a dénoncé mercredi soir l'Otan, l'accusant de "terrorisme et de destructions", selon la chaîne Arraï basée en Syrie qui diffuse régulièrement ses messages.

Au sein de l'Otan, le porte-parole de l'opération Protecteur unifié a dit ne pas disposer d'informations sur le sort de Mouammar Kadhafi, visé par un mandat d'arrêt international émis par la CPI et un avis de recherche international après la diffusion d'une "notice rouge" par Interpol.

Seif al-Islam, le fils Kadhafi le plus en vue, reste aussi introuvable. Les autres membres de la famille se disloquent: ses fils Hannibal et Mohamed sont réfugiés en Algérie avec leur soeur Aïcha et l'épouse de l'ancien "Guide" Safiya, tandis que Seif al-Arab et Khamis seraient morts.

Un autre fils, Saadi Kadhafi (38 ans) serait sous bonne garde des forces de sécurité nigérienne à Niamey.

Le Niger, qui a reconnu l'autorité du CNT, a accueilli 32 proches du colonel Kadhafi pour des raisons "humanitaires" et promis de respecter ses engagements auprès de la justice internationale s'il y avait parmi eux des personnes recherchées.

Au plan diplomatique, le sous-secrétaire d'Etat américain pour le Proche-Orient Jeffrey Feltman a affirmé à Tripoli que son pays "respecte la souveraineté de la Libye", à l'issue d'entretiens avec MM. Abdeljalil et Jibril. Il est le plus haut responsable américain à visiter Tripoli depuis la chute de la capitale.

Moscou a estimé que la menace terroriste se renforçait en Libye et les Etats-Unis indiquent que, Al-Qaïda, profitant du chaos engendré par la chute de Kadhafi, cherche à s'implanter sur la durée.

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