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Le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, a accusé samedi l'opposition d'entraîner le pays dans la guerre civile

"Ils (l'opposition) veulent entraîner la région dans la guerre civile et nous refusons d'être entraînés dans la guerre civile", a dit Saleh.Des manifestations contre le régime se poursuivent depuis plus de deux mois au Yémen. Près de 90% des commerces, marchés et écoles étaient fermés samedi dans la cité portuaire d'Aden dans le sud du pays.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le mandat du président yéménite Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, court jusqu'en 2013. (AFP PHOTO / MOHAMMED HUWAIS)

"Ils (l'opposition) veulent entraîner la région dans la guerre civile et nous refusons d'être entraînés dans la guerre civile", a dit Saleh.

Des manifestations contre le régime se poursuivent depuis plus de deux mois au Yémen. Près de 90% des commerces, marchés et écoles étaient fermés samedi dans la cité portuaire d'Aden dans le sud du pays.

De nombreux commerces étaient fermés à Taïz, troisième ville
du pays et fief de l'opposition, et à Hodeidah, sur la mer Rouge.
Presque tous les jours, des milliers de personnes manifestent pour réclamer la fin de la pauvreté endémique et de la corruption.

Vendredi les Yéménites ont envahi les rues de Sanaa et de Taïz, soit pour exprimer leur soutien au président Ali Abdallah Saleh, dont le mandat expire en 2013, soit pour réclamer son départ.

Reconnaissant que les étudiants yéménites se sont inspirés des exemples égyptien et tunisien, Saleh a affirmé que la situation était très différente au Yémen mais que son gouvernement accèderait aux revendications des étudiants dans le cadre de ca Constitution et de la loi.

Agé de 69 ans, le président yéménite a approuvé un projet des Etats du Golfe pour assurer une transition du pouvoir sur une période de trois mois.

"Nous saluons l'initiative du CCG et nous la traiterons avec bienveillance, dans le cadre de la Constitution yéménite", a-t-il déclaré vendredi en insistant bien sur sa "légitimité", à une foule de ses partisans à Sanaa.

La répression de la contestation a fait plus de 125 morts au Yémen depuis fin janvier, et M. Saleh, qui a perdu le soutien d'une partie de l'armée, de tribus puissantes et de dignitaires religieux, est de plus en plus isolé.

Vers un gouvernement de coalition

Une médiation a été engagée début avril par les six Etats membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG, alliance régionale militaire et politique) qui ont reçu dimanche à Ryad une délégation de l'opposition, puis mardi à Abou Dhabi une délégation du régime de Sanaa.

Selon leur proposition, le gouvernement national sera formé à 50% de membres du Congrès populaire général (CPG), l'actuel parti au pouvoir, et à 40% par l'opposition, les 10% restants devant aller à des personnalités indépendantes.

Le projet accorde par ailleurs l'immunité à Saleh, à sa famille et à ses conseillers qui ne pourront pas faire l'objet de poursuites judiciaires comme le réclament leurs adversaires.

Contestation massive à Sanaa
Sanaa a connu vendredi le plus important rassemblement depuis le début des manifestations contre le régime en janvier pour réclamer le départ immédiat du président dans la capitale yéménite. Selon un journaliste de l'AFP, la foule s'étendait sur 4 kilomètres dans le centre ville.

Les contestataires ont convergé vers le centre de Sanaa vendredi, jour de la prière hebdomadaire devenue l'occasion de rassemblements politiques rivaux. Les manifestants anti-Saleh se sont rassemblés pour un "vendredi de la dernière chance" alors que les partisans du président manifestaient pour un "vendredi de la réconciliation".

Les partisans de M. Saleh avaient organisé une marche pour un "vendredi de la réconciliation" à quelques kilomètres de là.

Au moins 26 enfants tués en deux mois, selon l'Unicef
Selon un décompte du Fonds mondial pour l'enfance (Unicef) publié mardi, il y aurait eu au moins 26 enfants tués entre le 18 février et le 18 avril au Yémen.

Et au moins 36 enfants ont par ailleurs été blessés par des balles réelles, selon l'agence onusienne. Quarante-sept autres ont été victimes de violences physiques lors des manifestations réclamant le départ immédiat du chef de l'Etat.

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