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Le chef des islamistes nommé Premier ministre par le roi du Maroc

Comme le prévoit la Constitution, le roi Mohammed VI a nommé le chef du gouvernement au sein du parti arrivé en tête des élections législatives.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Abdelilah Benkirane donne une conférence de presse le 27 novembre 2011 à Rabat (Maroc). (ABDELHAK SENNA / AFP)

Sans surprise, le roi Mohammed VI du Maroc a nommé mardi 29 novembre son Premier ministre en la personne d'Abdelilah Benkirane, le chef du parti islamiste modéré Justice et Développement (PJD), vainqueur des législatives de vendredi.

Abdelilah Benkirane a été reçu à Midelt, dans le centre du Maroc, par le souverain. Il a prêté serment devant le roi lors d'une brève audience.

Le nouveau Premier ministre marocain prête serment (Francetv info et MASNRT TV marocaine)

Cette nomination est conforme à la nouvelle Constitution, proposée par le roi et adoptée par référendum en juillet, qui prévoit que le souverain désigne le chef du gouvernement au sein du parti arrivé en tête des élections législatives.

Les islamistes modérés ont remporté vendredi 107 des 395 sièges du Parlement et vont diriger pour la première fois un gouvernement qui sera toutefois étroitement contrôlé par le roi, comme le veut la Constitution. Le parti conservateur Istiqlal arrive deuxième de ce scrutin avec 60 élus.

Fidèle à la monarchie

Le PJD a pris soin de clairement préciser qu'il n'imposera pas un strict code moral dans un pays largement dépendant du tourisme. Le parti, fondé par l'ancien médecin du grand-père de Mohammed VI, est fidèle à la monarchie qu'il considère comme l'autorité religieuse suprême dans le pays, le roi étant considéré comme le descendant du prophète Mahomet.

Dimanche déjà, Abdelilah Benkirane s'est voulu rassurant. Il a assuré que "l'Occident" n'avait rien à craindre de son parti et martelé ses deux priorités, "la démocratie et la bonne gouvernance""Notre objectif est d'assurer la stabilité du pays, tout en revendiquant des réformes avec fermeté." 

Le PJD pourrait s'associer aux trois partis du bloc Koutla qui regroupe l'Istiqlal du Premier ministre sortant Abbas El Fassi, l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et le parti Socialisme et Progrès (PPS) qui disposent respectivement de 60, 39 et 18 élus. 

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