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Liban : l'impossible élection du nouveau président

L'élection est reportée, une nouvelle fois. Au 30 novembre. Pourtant, le mandat d'Emile Lahoud prend fin ce soir à minuit. L'actuel président a déjà prévenu : en cas de vacance du pouvoir, il nommera le chef de l'armée.
Article rédigé par franceinfo
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Ce ne sera finalement pas aujourd'hui. Fin du suspense -- qui n'en était plus vraiment un. Le Parlement a, une nouvelle fois, reporté la désignation du futur président du pays. Faute de consensus. Prochaine date avancée, le 30 novembre. Une nouvelle assez compréhensible, au final. Hier, les députés de l'opposition avaient annoncé qu'ils n'assisteraient pas à la séance parlementaire.

Le problème, c'est que le mandat de l'actuel président Emile Lahoud, s'achève ce soir à minuit. Emile Lahoud a déjà averti : en cas de vacance du pouvoir, il nommera le chef de l'armée -le général Michel Sleimane- ce qu'il était lui-même en 1998, avant d'être désigné président...

Si le président n'a que des pouvoirs limités au Liban, son élection cristallise le bras de fer entre la majorité, dirigée par le Premier ministre Fouad Siniora et soutenue par l'Occident, et l'opposition, appuyée par la Syrie, l'ancienne puissance de tutelle du pays.

Un nom pourtant revenait souvent sur la table, celui de Michel Eddé. Ministre à plusieurs reprises entre 1966 et 1998, il serait accepté par Damas. Il aurait même fait le voyage jusqu'en Syrie il y a quelques jours, selon des médias libanais. L'intéressé dément catégoriquement. Evidemment.
_ Selon un député, qui parle sous couvert d'anonymat, Michel Eddé “doit prouver d'abord à la majorité qu'il n'a pas fait de concessions aux Syriens concernant le tribunal” à caractère international chargé de juger les inculpés dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri. La majorité veut des garanties, pour que les résolutions de l'ONU soient respectées. Car, selon les rapports de la commission d'enquête de l'ONU, des responsables syriens et libanais sont impliqués.

De son côté, Michel Aoun, un des piliers de l'opposition libanaise soutenue par Damas et Téhéran, a proposé que son camp nomme un candidat intérimaire à la présidence et que la majorité antisyrienne nomme le futur Premier ministre, comme solution au blocage actuel.

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