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Au Liban, une veillée et des bougies à Beyrouth pour protester après le meurtre de trois femmes

Au moins trois femmes ont été tuées dans le pays entre le 13 et le 18 décembre, selon les organisatrices du rassemblement qui s'est tenu samedi soir. "Nous subissons quotidiennement différentes formes de discriminations, de violences et d'agressions", expliquent-elles.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des Libanais protestent dans le calme et avec des bougies contre les violences envers les femmes dans leur pays, le 23 décembre 2017, à Beyrouth. (MARWAN NAAMANI / DPA / AFP)

Une bougie pour dire "non". Des dizaines de personnes ont allumé des bougies devant le musée national de Beyrouth, samedi 23 décembre dans la soirée, pour protester contre les violences envers les femmes au Liban. Un rassemblement qui intervient après le meurtre d'au moins trois femmes dans le pays entre le 13 et le 18 décembre, selon les organisatrices.

"Ça aurait pu être moi" est le slogan de l'appel lancé sur les réseaux sociaux par des militantes féministes pour exprimer leur rejet d'une "violence (...) généralisée qui poursuit [les femmes] dans les espaces public et privé".

"Il n'y a pas d'endroit sûr pour les femmes"

Le mari de l'une des femmes tuées et le gendre d'une autre sont en garde à vue. La troisième, dont le meurtre a été le plus médiatisé, est une Britannique travaillant pour l'ambassade de son pays au Liban. Elle a été étranglée par un chauffeur de taxi. Dans leur appel à manifester, les organisatrices évoquent une quatrième femme dont les circonstances de la mort, apparemment un suicide, ne sont pas claires, selon elles.

"Les crimes de la semaine dernière prouvent qu'il n'y a pas d'endroit sûr pour les femmes. Nous subissons quotidiennement différentes formes de discriminations, de violences et d'agressions", ont-elles affirmé. Elles déplorent "le refus de la société de voir" ces violences jusqu'à ce que "notre sang soit versé et qu'on soit jeté sur le bord des routes".

En 2014, le Liban a adopté une loi qui, pour la première fois, a puni les violences conjugales, grâce à une campagne sans précédent de la société civile après le meurtre de plusieurs femmes sous les coups de leurs maris. Mais pour les militants, les Libanaises restent mal protégées, malgré la législation.

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