Liban : de retour à Beyrouth, Saad Hariri suspend sa démission
Le Premier ministre libanais a appelé à éloigner le Liban des conflits qui déchirent le Moyen-Orient en respectant une "politique de distanciation". Une allusion aux interventions du mouvement Hezbollah, membre de son gouvernement, dans les guerres régionales.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé, mercredi 22 novembre, qu'il suspendait sa démission. Il l'avait annoncée depuis Ryad, en Arabie saoudite, début novembre, en attendant des consultations autour de sujets controverses comme l'intervention du Hezbollah pro-iranien dans les conflits régionaux.
Le visage grave, s'exprimant lors d'une brève allocution télévisée à l'issue d'un entretien avec le président Michel Aoun, le chef du gouvernement a appelé au "dialogue" entre les forces politiques du pays, où deux blocs s'affrontent. "J'ai discuté de ma démission avec le président de la République qui m'a enjoint d'attendre avant de la présenter. (...) J'ai accepté cette requête", a indiqué Saad Hariri.
Un appel au "dialogue" au Liban
Dans son discours, le Premier ministre a appelé à éloigner le Liban des conflits qui déchirent le Moyen-Orient en respectant une "politique de distanciation", une allusion claire aux interventions du mouvement Hezbollah, membre de son gouvernement, dans les guerres régionales, notamment la Syrie.
Saad Hariri, protégé de l'Arabie saoudite, avait justifié sa démission en dénonçant la "mainmise" de l'Iran et du Hezbollah sur les affaires du Liban et leur "ingérence" dans les conflits de la région. Il avait affirmé craindre pour sa vie.
Cette décision devrait détendre l'atmosphère dans le pays, pris de court par l'annonce de la démission par Saad Hariri le 4 novembre à Ryad, où son séjour prolongé avait provoqué de multiples spéculations.
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