Cet article date de plus de deux ans.

Liban : une prise d'otages dans une banque pour récupérer des économies bloquées

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Liban : une prise d'otages dans une banque pour récupérer des économies bloquées
Liban : une prise d'otages dans une banque pour récupérer des économies bloquées Liban : une prise d'otages dans une banque pour récupérer des économies bloquées
Article rédigé par France 2 - D.Schlienger, N.El Dib, L.De Villepin, J.Durand
France Télévisions
France 2

Au Liban, Sali Hafez a braqué une banque pour récupérer l'argent placé sur son compte. Un geste désespéré pour soigner sa sœur, qui souffre d'un cancer. La vidéo du braquage est devenue virale sur les réseaux sociaux.

Pistolet brandi, elle vient braquer la banque qui héberge son compte, et récupérer ses économies. Sali Hafez, 28 ans, assure avoir placé dans cet établissement bancaire de Beyrouth (Liban) l'équivalent de 20 000 euros sur son compte. Elle a pris la fuite, avec l'équivalent de 13 000 euros.

Elle a ensuite revendiqué son geste dans une interview quelques heures plus tard, affirmant que son arme était factice. "Je n'avais plus rien à perdre, nous avons atteint le fond. Il y a deux jours, je suis allée voir le directeur de la banque, et je lui ai dit : 'Le temps nous échappe. Ma sœur est malade, elle va mourir, il m'a répondu qu'il ne pouvait me donner que 200 dollars", explique-t-elle.

Le symbole d'un Liban enlisé dans une crise financière historique

A l'extérieur de la banque, de nombreux manifestants et badauds approuvent le braquage. Sali Hafez est rapidement devenue un symbole, dans un Liban enlisé dans une crise financière historique depuis quatre ans. La monnaie locale ne vaut plus rien, les banques manquent de liquidités et refusent les retraits importants. C'est le troisième braquage de ce type au Liban depuis le début de l'année 2022. Ils sont soutenus par des activistes, qui ont promis que ce genre d'opérations se multiplierait dans les prochaines semaines.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.