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Reportage "S'il faut entrer en guerre, nous prendrons tous les armes" : à Beyrouth, les militants du Hezbollah plaident pour une offensive terrestre contre Israël

Dans son discours particulièrement guerrier, le chef du Hezbollah n’a pas fait d’annonces claires sur une entrée en guerre totale de l'organisation contre Israël. Dans la banlieue sud de Beyrouth, des partisans de la milice chiite étaient venus en nombre écouter ce discours.
Article rédigé par Noé Pignède
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des centaines de personnes se rassemblent pour suivre le discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sur un écran, à Beyrouth, au Liban, le 3 novembre 2023. (HOUSSAM SHBARO / ANADOLU / VIA AFP)

Ils sont des dizaines de milliers sur une place de la banlieue sud de Beyrouth. Lorsque le visage d'Hassan Nasrallah apparaît enfin sur l'écran géant, les militants l'acclament. Le chef du Hezbollah prononce un long monologue d'une heure et demie aux accents guerriers avec de nombreuses menaces contre Israël et l'Occident.

Dans son premier discours depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, Hassan Nasrallah a fait porter aux États-Unis la responsabilité du conflit en cours à Gaza et estimé que "toutes les options" étaient ouvertes pour un élargissement du conflit sur le front libanais avec Israël.

"Tout ce que nous demandera de faire notre chef, nous le ferons"

Quassem, 36 ans, présent sur cette place de la banlieue sud de Beyrouth est conquis par l'intervention télévisée du chef du Hezbollah : "Cet homme est le seul sur toute la planète, à nous traiter avec dignité, honneur, et respect. Pour nous, il n'y a que Dieu au-dessus de Nasrallah."

"Si vous demandez à n’importe qui dans ce pays, il vous dira qu’il est prêt à sacrifier son argent, sa famille, et ses enfants pour la cause. Nous espérons qu’un nouveau front s’ouvrira bientôt."

Quassem, militant du Hezbollah

à franceinfo

Un espoir partagé par Zahra, 77 ans : "Tous les Palestiniens sont prêts à mourir pour la Palestine, et moi aussi. Bien sûr que le combat sera difficile. Mais s'il faut la guerre, nous y sommes prêts. Y a-t-il une autre solution ? Je ne crois pas."

À côté d'elle, son petit-fils Abed, 14 ans à peine. "Tout ce que nous demandera de faire notre chef, nous le ferons. S'il faut entrer en guerre, nous prendrons tous les armes, déclare Abed. Mais ce n'est peut-être pas encore le moment", souffle le jeune sans grande conviction. Sur cette place de Beyrouth, malgré le discours flou d'Hassan Nasrallah, beaucoup plaident toujours pour une offensive terrestre massive du Hezbollah contre Israël.

Liban : des militants du Hezbollah prêts à "entrer en guerre" - Reportage de Noé Pignède

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