Manifestations contre la lapidation de Sakineh
Le cas de Sakineh, une mère de famille de 43 ans, a suscité ces dernières semaines une intense mobilisation dans les pays occidentaux. 100 villes à travers le monde organisent des manifestations. En France : Lyon, Narbonne, Toulouse, Besançon ou encore Paris participent à l'opération organisé par "Ni putes ni soumises". A Paris, le rassemblement avait lieu à midi, place du Trocadéro.
Après Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner est à son tour monté au créneau pour défendre Sakineh. Le ministre des Affaires étrangères a écrit à la haute représentante de l'UE, Catherine Ashton. L'objet du message : que les 27 menacent l'Iran de sanctions pour l'amener à la clémence vis-à-vis de la condamnée à mort. Une pression internationale qui commence à porter ses fruits: bousculé par la mobilisation croissante en Occident, l'Iran a suspendu cet après-midi l'application de la peine de mort par lapidation contre Sakineh Mohammadi-Ashtiani en attendant une décision judiciaire "finale".
Il faut, selon Bernard Kouchner "engager l'Union dans des initiatives nouvelles pour rappeler aux autorités iraniennes que, comme sur le dossier nucléaire, leur attitude d'isolement et de fermeture a un coût, dont elles pourraient s'affranchir dès lors qu'elles choisiraient un comportement plus responsable". Mercredi déjà le président de la République avait dénoncé comme "moyenâgeuse" la condamnation à mort par lapidation de l'Iranienne, accusée d'adultère et complicité dans le meurtre de son mari par le régime.
La liste des signatures sur la pétition lancée par le philosophe Bernard-Henri Lévy ne cesse de s'allonger. Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a signé jeudi la pétition de soutien à Sakineh Mohammadi-Ashtiani mise en ligne sur le site de la revue de BHL "La règle du jeu", après Martine Aubry, Valéry Giscard d'Estaing ou Bertrand Delanoë.
Caroline Caldier, Paul Chaufour avec agences
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