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Mouammar Kadhafi aurait été capturé, ses derniers partisans fuient Syrte

Un commandant du Conseil national de transition annonce la capture de l'ancien dictateur. Information relayé par la télévision libyenne. Ceci alors que sa ville natale, Syrte, est en train d'être libérée.
Article rédigé par franceinfo
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(Actualisé à 13h20, avec ajout de la capture de Kadhafi)

Très peu de détails pour l'instant sur la possible capture de Mouammar Kadhafi. Elle vient d'être annoncé par la télévision libyenne, qui cite un commandant du Conseil national de transition. L'ancien Guide libyen aurait été blessé aux deux jambes.

Quelques minutes plus tôt, c'est son ancien ministre de la défense qui était annoncé mort, tué par les forces du CNT pendant la prise de Syrte.

Près de deux mois ont passé depuis la prise de Tripoli. Les "rebelles" libyens sont devenus les loyalistes. Les combats ont continué, village par village. Il restait à l'ancien régime deux bastions. Il semble ne plus en avoir aucun. L'oasis de Bani Walid est tombée lundi, et le port de Syrte finit à son tour de changer de camp.

A Tripoli, on se réjouit déjà. Hassan Draoua, membre du Conseil national de transition, est catégorique: "la ville a été libérée". Les combattants de Syrte sont plus prudents: "c'est le dernier jour de la bataille", explique Hussein Abdel Salam, colonel de brigade. "Dans quelques heures nous allons annoncer que la ville est libre."

Ce "dernier jour" a commencé tôt, vers 8h du matin. Les soldats sont entrés dans le dernier quartier kadhafiste. Des tirs d'artillerie sont encore entendus sur place, mais la principale artère est dégagée. Les snipers qui en bloquaient l'accès sont en fuite. On voit passer les véhicules du CNT et leurs batteries anti-aériennes.

Syrte est un symbole. Elle en est même deux.
D'abord, elle est la dernière libérée. Sa chute représente donc la victoire totale du Conseil national. Mouammar Kadhafi ne dirige plus la Libye depuis longtemps. Désormais il n'en dirigera plus la moindre ville.
Et puis Syrte, c'est la ville natale de l'ancien Guide libyen. La voir tomber, c'est piétiner un peu plus encore la gloire passée du dictateur. Le fuyard n'a plus de maison, le voilà étranger jusque dans ses racines.

Une autre bataille s'annonce: la mise en place de la démocratie. Elle pourrait elle aussi s'avérer sanglante. Hier soir, Mahmoud Jibril, le numéro 2 du CNT, ne cachait pas sa crainte: "un des scénarios terrifiants c'est qu'on transite d'une guerre nationale vers le
chaos".

Augustin Arrivé, avec agences

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