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Nouvel appel à manifester en Syrie malgré une répression toujours sanglante

Alors que de nouveaux appels à manifester massivement ont été lancés pour aujourd’hui et comme tous les vendredis, le régime syrien reste inflexible. L’armée est intervenue hier à Lattaquie, dans le nord-ouest du pays, et poursuit ses opérations dans la ville de Deraa, où les soldats sont entrés en force en début de semaine.
Article rédigé par franceinfo
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Vendredi, jour de grande prière et synonyme aussi, depuis deux mois, de jour de grande manifestation en Syrie. Mais pour la première fois aujourd'hui, les Frères musulmans, mouvement interdit dans le pays et dont la direction vit en exil, appellent à rejoindre la contestation dans la rue.

Tandis que les manifestants vont à nouveau défier la répression du
régime du président Bachar al Assad, d'une violence inouïe, à Genève, les 47 États-membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU seront réunis pour en session extraordinaire. Ce sont les États-Unis qui ont convoqué cette réunion. Ils veulent une résolution internationale sur ces violences. Violences qui selon l'organisation syrienne de défense des droits de l'homme, Souasiah, ont fait au moins 500 morts depuis le début du mouvement de contestation, le 18 mars, dont une centaine rien que le week-end dernier.

Et le bilan va certainement s'alourdir. Le régime n'entend pas plier. " Les autorités sont déterminées à restaurer la sécurité, la stabilité et la tranquillité des citoyens", a affirmé le ministre syrien de l'Information, Adnane Mahmoud, hier à l'AFP. Lundi, l'armée est entrée de force dans Deraa, ville du sud au cœur de la contestation. Malgré les morts, les insurgés, eux aussi, semblent vouloir aller jusqu'au bout.

Une spirale de la violence que la communauté internationale condamne mais n'arrive pas à stopper. Ainsi, mercredi, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont échoué à se mettre d'accord sur une condamnation de Damas. Les représentants des 27 pays membres de l'Union européenne tenteront à leur tour aujourd'hui, à Bruxelles, d'afficher une volonté commune sur d'éventuelles sanctions contre le régime syrien.

Cécile Mimaut, avec agences

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