Syrie : l'Iran a franchi une "ligne rouge", affirme Benyamin Nétanyahou

Article rédigé par Louis Boy, Vincent Matalon - Mathilde Goupil
France Télévisions
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Un soldat israélien devant des véhicules de l'armée israélienne, déployés sur le plateau du Golan, le 10 mai 2018. (MENAHEM KAHANA / AFP)

Les vives tensions ont pris la forme de tirs de missiles, entre les forces iraniennes en Syrie et l'armée israélienne, dans la nuit de mercredi à jeudi.

Ce qu'il faut savoir

Pour la première fois depuis le début du conflit en 2011, Israël et l'Iran se sont attaqués de front, sur le territoire syrien. Des tirs de roquettes attribués à l'Iran ont visé des positions israéliennes, dans la région du Golan, occupée par Israël, provoquant une riposte de l'Etat hébreu, jeudi 10 mai. Les frappes nocturnes israéliennes ont tué au moins 23 combattants, dont cinq soldats syriens et 18 membres de forces alliées du régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé jeudi que l'Iran avait franchi une "ligne rouge" en tirant, selon lui, des roquettes depuis la Syrie vers le Golan. "Notre réaction a été en conséquence", a-t-il défendu. 

 Emmanuel Macron appelle au calme. Dans un communiqué, l'Elysée indique que le chef de l'Etat appelle à la "désescalade" entre Israël et l'Iran. "Il s'entretiendra à ce sujet avec la chancelière" allemande Angela Merkel, qu'il rencontre dans la journée à Aix-la-Chapelle, en Allemagne.

Israël espère que l'Iran "a compris le message". "J'espère que nous avons bouclé ce chapitre et que tout le monde a compris le message", a déclaré Avigdor Lieberman, ministre de la Défense israélien, jeudi matin. Ce dernier affirme que "presque toutes les infrastructures iraniennes en Syrie" ont été touchées, tandis qu'aucune des roquettes iraniennes n'a atteint le territoire israélien.

Accès de fièvre ou escalade redoutée depuis des semaines ? L'animosité entre Israël et l'Iran a grandi récemment après plusieurs opérations attribuées à l'armée israélienne contre des intérêts iraniens en Syrie. Et ces tensions ont été ravivées par les incertitudes autour de l'accord nucléaire conclu en 2015 et dénoncé par le président américain Donald Trump.