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Nucléaire iranien : le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique se dit "préoccupé" par des sites non déclarés

Les grandes puissances sont en ce moment réunies à Vienne pour tenter de ressusciter l'accord de 2015, destiné à empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Rafael Grossi, directeur de l'Agence internationale de l'energie atomique, lors d'une conférence de presse à Vienne (Autriche), le 24 mai 2021. (ALEX HALADA / AFP)

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait part de ses inquiétudes concernant la situation de plusieurs sites iraniens d'enrichissement non déclarés, tandis que le stock d'uranium enrichi de Téhéran continue de s'accumuler, selon deux rapports consultés lundi 31 mai par l'AFP.

Ces conclusions interviennent alors que les grandes puissances sont réunies à Vienne pour ressusciter l'accord international de 2015, destiné à empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique. Ces réunions, qui ont débuté en avril pour tenter de "sortir de l'impasse", ont pour but d'établir la présence de matières nucléaires en plusieurs endroits, "clairement" actée par les inspections.

Or "leur localisation actuelle n'est pas connue par l'agence", écrit l'instance onusienne, dans un des rapports. "Les discussions techniques entre l'Iran et l'agence n'ont pas produit les résultats escomptés."

Uranium enrichi à 60%

L'AIEA fait par également le point sur l'uranium faiblement enrichi accumulé par l'Iran. Sa quantité est désormais près de 16 fois supérieure à la limite autorisée par l'accord international de 2015. Outre cet uranium enrichi à moins de 5%, l'Iran a repris depuis le début de l'année l'enrichissement à 20%, avant de franchir un cap inédit en avril en montant à 60%, se rapprochant ainsi des 90% nécessaires à une utilisation militaire.

La République islamique s'est affranchie progressivement depuis 2019 de ses obligations nucléaires, en riposte au rétablissement des sanctions américaines par Donald Trump. Les négociations actuellement en cours à Vienne visent à faire revenir les Etats-Unis dans le giron de l'accord, en échange d'un retour au strict respect par Téhéran de ses engagements. Les diplomates espèrent y parvenir avant la présidentielle du 18 juin en Iran.

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