Nucléaire iranien : Téhéran et l'UE font bloc face à Trump, qui menace de dénoncer l'accord international
Donald Trump, détracteur farouche de cet accord, doit dire prochainement s'il réimpose des sanctions économiques contre l'Iran, qui avaient été suspendues après la signature de ce compromis en 2015.
Alors que s'annonce imminente la décision de Donald Trump sur l'éventuel rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, doit recevoir jeudi 11 janvier à Bruxelles le soutien des Européens à l'accord sur le nucléaire iranien.
En octobre, le président américain, détracteur farouche de cet accord, avait jugé que les concessions de l'Iran n'étaient pas assez importantes et que l'entente internationale n'était pas dans l'intérêt des Américains. Il avait cependant prolongé la suspension des sanctions pour trois mois et reporté sa décision à janvier. Sa décision sera probablement annoncée vendredi.
L'urgence pour les Européens est donc de faire bloc pour défendre ce texte signé en 2015 après plus de dix ans d'âpres négociations. "Cet accord, qui empêche les Iraniens de fabriquer des armes nucléaires en échange d'un partenariat économique plus important avec le reste du monde, reste utile et valide", a affirmé le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, mardi devant le Parlement de Westminster.
Un coup dur pour les entreprises européennes
Si Donald Trump décidait de rétablir les sanctions contre l'Iran, les banques et les entreprises européennes en souffriraient, car le marché américain leur serait fermé en cas de commerce avec la République islamique.
Téhéran a d'ores et déjà promis des représailles, se disant "préparé à tous les scénarios". "Les Etats-Unis doivent se rendre compte de l'unanimité de la communauté internationale par rapport à l'accord nucléaire et corriger leur politique en conséquence", a prévenu Mohammad Javad Zarif mercredi à Moscou, appelant les grandes puissances à "résister aux actions hostiles" de l'administration Trump.
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