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Ce que l'on sait des premières frappes aériennes américaines en Syrie

Une cinquantaine de raids ont visé les positions de l'Etat islamique.

Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Tir d'un missile Tomahawk depuis l'"USS Floride", le 19 mars 2011 au large des Bahamas.  (REUTERS)

Après les menaces, les frappes. La coalition dirigée par les Etats-Unis a pour la première fois attaqué, mardi 23 septembre, par air et par mer, des positions de l'Etat islamique (EI) en Syrie, ouvrant un nouveau front dans la guerre contre ces jihadistes déjà bombardés en Irak.

Quel type de frappes ?

Plus de 160 munitions ont été tirées lors de cette attaque, a indiqué, mardi, le ministère de la Défense américain. Selon le New York Times (en anglais), les Américains et leurs alliés ont utilisé un vaste éventail d'armes pour frapper les combattants de l'Etat islamique : des avions de combat, mais aussi des drones armés, ainsi que des missiles de croisière Tomahawk, tirés notamment depuis des navires opérant dans les eaux internationales de la mer Rouge et du Golfe.

Qui a participé ? 

En plus des Etats-Unis, cinq "nations partenaires" moyen-orientales (Jordanie, Bahreïn, Qatar, Arabie saoudite, Emirats arabes unis) "ont participé ou appuyé" ces frappes, a indiqué le Pentagone. L'armée jordanienne a précisé avoir mené des raids aériens contre des "groupes terroristes" qui projetaient des attentats en Jordanie. Barack Obama a salué, mardi, la "force de la coalition" qui a mené ces attaques, qui ne sont "pas simplement le combat de l'Amérique".

Quel rôle pour Damas ?

Les Etats-Unis affirment qu'ils n'ont pas prévenu le régime syrien des frappes aériennes. Ils avaient en revanche informé "directement" Damas, depuis plusieurs jours, de leur intention de lancer des opérations, afin que les avions américains ne soient pas pris pour cibles. "Nous n'avons pas demandé la permission du régime, affirme Washington. Nous n'avons pas coordonné nos actions avec le gouvernement syrien."

Le président syrien Bachar Al-Assad a affirmé, mardi, après les frappes, que son pays soutenait tout "effort international" visant à lutter contre le terrorisme.

Quels objectifs ?

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la coalition a mené une cinquantaine de raids contre des "bases, des postes et des positions" de l'EI à Raqqa, ainsi que dans la région de Boukamal (est), à la frontière irakienne. Environ 120 de jihadistes auraient été tués. Le New York Times évoque des dépôts d'armes et de munitions, des casernes et des postes de commandement. 

Les frappes ont aussi visé des positions de la branche syrienne d'Al-Qaïda, le Front Al-Nosra, qui combat le régime de Bachar Al-Assad et les jihadistes de l'EI en Syrie.

Quelles conséquences ?

Après l'attaque, des combattants de l'Etat islamique ont quitté la zone bombardée pour se diriger vers des zones contrôlées par les forces kurdes, a affirmé, mardi, le porte-parole du principal groupe de combattants kurdes. Un militant de l'OSDH basé à Raqqa, Abou Youssef, a indiqué que les jihadistes n'avaient "pas totalement abandonné leurs positions" mais s'étaient redéployés.

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