Irak : Nouri Al-Maliki abandonne le pouvoir
Après une courte victoire aux législatives en avril, le Premier ministre sortant n'est jamais parvenu à former une coalition autour de lui. Le président irakien l'a écarté, lundi, mais lui refusait de quitter le pouvoir.
L'Irak se dirige vers une sortie de crise politique. Le Premier ministre sortant Nouri Al-Maliki a annoncé, jeudi 14 août, qu'il renonçait à briguer un troisième mandat lors d'une allocution télévisée où il est apparu aux côté de son successeur désigné, Haïdar Al-Abadi. "J'annonce devant vous aujourd'hui (...) le retrait de ma candidature au profit du frère Haïdar al-Abadi", a-t-il déclaré. Il refusait jusque-là d'abandonner le pouvoir.
Alors que l'Irak est en proie à l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique, le président irakien Fouad Massoum avait chargé, lundi, Haïdar Al-Abadi de former le nouveau gouvernement et évincé, de fait, Nouri Al-Maliki. Une décision immédiatement saluée par les Etats-Unis. Incapable de réunir autour de lui une coalition parlementaire et un gouvernement d'union nationale après une courte victoire aux législatives en avril, le Premier ministre sortant était appelé à démissionner jusque dans son propre camp.
Jugé autoritaire et sectaire, Nouri Al-Maliki, en poste depuis 2006, est accusé de favoriser sa communauté chiite, et d'attiser ainsi les violences communautaires ayant débouché sur une offensive des jihadistes.
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