Jihadistes français : des parlementaires accusent Paris de les avoir empêchés de rencontrer des détenus au Kurdistan
Dans une lettre qu'ils ont adressée à Emmanuel Macron, ces élus affirment qu'ils ont "été bloqués juste après" leur "passage de la frontière".
Quatre parlementaires français ont adressé jeudi 4 mars une lettre à Emmanuel Macron. De retour du Kurdistan syrien et irakien, les eurodéputés Sylvie Guillaume et Mounir Satouri, la députée des Hauts-de-Seine Frédérique Dumas et le député du Rhône Hubert Julien-Laferrière affirment qu'ils n'ont pas pu "visiter les camps de Roj 1 et de Roj 2 au Rojava du nord-est syrien où sont détenus un grand nombre de ressortissants français, notamment plus de 100 femmes et environ 200 enfants".
"Nous avons été empêchés d’atteindre notre destination et avons été bloqués juste après notre passage de la frontière, expliquent les parlementaires dans leur lettre. Les autorités kurdes ont argué de notre sécurité, mais ont fait également état du fait que l'importance des relations avec la France ne permettait pas de nous autoriser à continuer notre mission et – à mots couverts – de pressions émanant de la France, ce que nous ne mettons pas en doute."
Les parlementaires assurent que le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a promis, mercredi 3 mars, en sortie du conseil des ministres "une réponse du Quai d'Orsay dans la journée" à leurs questions. Cependant, "aucune réponse n'a été apportée à ce stade", affirment les parlementaires, qui demandent à Emmanuel Macron de les recevoir afin d'évoquer "les problématiques à la fois humanitaires du rapatriement des enfants mais aussi sécuritaires et judiciaires".
[URGENT] Tjs sans réponse de @GabrielAttal, notre délégation demande un RDV à @EmmanuelMacron.
— Mounir Satouri (@MounirSatouri) March 4, 2021
Il est tps d'avancer sur ce sujet humanitaire & sécuritaire.
Ces enfants ne peuvent rester les invisibles de notre République.@sylvieguillaume @hub_laferriere @DumasFrederique pic.twitter.com/viAjZEcyUL
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.