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La branche libyenne de l'EI revendique l'exécution de deux journalistes tunisiens

Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari étaient portés disparus en Libye depuis septembre. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des journalistes tunisiens pleurent leurs collègues Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, dont l'exécution a été revendiquée par la branche libyenne de l'Etat islamique, le 8 janvier 2015, à Tunis (Tunisie).  (FETHI BELAID / AFP)

Le groupe affirme avoir "appliqué la loi d'Allah". La branche libyenne de l'organisation Etat islamique (EI) a affirmé, jeudi 8 janvier, avoir exécuté deux journalistes tunisiens portés disparus en Libye depuis septembre. Un communiqué comportant des photos de Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, publié sur des forums jihadistes, a été publié.

L'authenticité des images n'a pas pu être vérifiée de source indépendante, et le ministère de l'Intérieur tunisien n'était pas en mesure de confirmer l'information dans l'immédiat. Mais selon le journaliste de RFI David Thomson, l'authenticité du communiqué fait peu de doutes. 

Selon le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, les deux hommes travaillaient pour une nouvelle chaîne tunisienne, First TV.

Réactions horrifiées en Tunisie

Dans le communiqué signé du "service de communication de la province de Barqa", le groupe terroriste accuse les deux Tunisiens de travailler pour "une chaîne satellitaire qui combat la religion". Une image montre les deux journalistes au moment de leur "arrestation" aux côtés d'un homme armé en treillis, le visage encagoulé.

La quatrième et dernière photo, légendée "Application de la loi de Dieu à l'encontre de Chourabi et Ktari", n'est pas nette. On peut y deviner un tir partant en direction d'une personne qui semble être agenouillée, ainsi que l'emblème "Il n'y a de dieu que Dieu et Mahomet est son prophète".

La nouvelle a provoqué des réactions horrifiées en Tunisie, notamment sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes disent le choc qu'ils ont subi et leur incrédulité. Certains se raccrochent à l'absence de confirmation officielle pour espérer que l'information soit fausse.

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