Cet article date de plus de dix ans.

Le président turc envisage une intervention militaire contre l'Etat islamique

La Turquie, qui bénéficie d'une position stratégique dans la guerre contre les jihadistes, était restée jusque-là prudente concernant son engagement aux côtés de la coalition internationale. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Recep Tayyip Erdogan prononce un discours au Forum économique mondial, à Istanbu (Turquie), le 28 septembre 2014. (ONUR COBAN / ANADOLU AGENCY)

La Turquie ne peut rester en dehors de la coalition internationale combattant l'Etat islamique (EI), a déclaré, dimanche 28 septembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan. Une prise de position forte alors que son pays décidera la semaine prochaine de quelle nature sera son implication dans le conflit.

Depuis plusieurs mois, la position prudente de la Turquie contre l'EI décevait l'Occident, mais le récent voyage de Tayyip Erdogan aux Etats-Unis semble avoir changé la donne. "Nous mènerons des discussions avec les autorités concernées cette semaine. Nous serons là où nous nous devons d'être. Nous ne pouvons rester en dehors de ceci", a déclaré Erdogan dans un discours au Forum économique mondial, à Istanbul.

Une possible intervention terrestre

Il a ajouté qu'une intervention terrestre pourrait être nécessaire. Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a précisé dimanche que le gouvernement déposerait lundi un projet de mandat autorisant l'intervention des forces armées en Irak et en Syrie. Celui-ci sera ensuite débattu jeudi au Parlement. Tayyip Erdogan a précisé qu'il ne pensait pas qu'une action militaire soit suffisante pour vaincre l'EI, et que des solutions à long terme devraient être trouvées pour régler les problèmes politiques de la Syrie et de l'Irak.

Ankara a justifié sa faible implication dans le combat contre l'EI par la nécessité de protéger la vie de 46 de ses ressortissants enlevés en juin par les jihadistes à Mossoul (Irak).

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.