Les membres de la coalition divisés sur le projet de zone tampon entre la Turquie et la Syrie
Proposée par Ankara, l'idée est soutenue par la France. Mais pour les Etats-Unis, cette zone "n'est pas à l'étude".
Comment parvenir à endiguer le flot de réfugiés syriens qui cherchent à entrer en Turquie , et aider les Kurdes qui se battent à Kobani ? En instaurant une zone tampon et une zone d'exclusion aérienne au nord de la Syrie, propose Ankara. Si l'idée est soutenue par la France, mercredi 8 octobre, les Etats-Unis sont plus frileux. Retour en acte sur une idée qui divise la coalition en guerre contre les jihadistes de l'Etat islamique.
Acte 1 : Recep Tayyip Erdogan lance l'idée
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois plaidé pour l'instauration d'une zone tampon et d'une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie. Il veut ainsi protéger les secteurs tenus par l'opposition modérée au président syrien Bachar Al-Assad, ainsi que les populations qui fuient la guerre civile en Turquie.
Acte 2 : Paris annonce son soutien
Le président François Hollande a exprimé son soutien à cette proposition lors d'un entretien par téléphone avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdoan. Dans un communiqué, l'Elysée explique que la France est favorable à cette zone qui permettrait "d'accueillir et de protéger les personnes déplacées". Mais cela semble difficile à réaliser, comme l'explique Georges Malbrunot, reporter au Figaro.
Acte 3 : Pour Kerry l'idée vaut "la peine d'être examinée"
De son côté, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a lui affirmé, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue britannique Philip Hammond, que cette idée valait "la peine d'être examinée".
Acte 4 : La Maison Blanche tempère
La création de cette zone tampon n'est "pas à l'étude" à Washington a affirmé en début de soirée la Maison Blanche. "C'est une idée que les Turcs ont soulevée à plusieurs occasions et nous en avons évidemment parlé avec eux, mais ce n'est pas quelque chose qui est à l'étude pour le moment", a ainsi précisé Josh Earnest, le porte-parole de l'exécutif américain.
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