Palestine à l'ONU : la France reste prudente
J moins 3 avant l'intervention annoncée de Mahmoud Abbas à la tribune de l'ONU. Le président palestinien s'est dit déterminé à présenter vendredi la demande d'adhésion pleine et entière d'un État de Palestine à l'ONU.
Et les Français, comme beaucoup d'autres pays, sont embarrassés par cette demande. Ils craignent notamment une reprise des violences au Proche-Orient. Nicolas Sarkozy s'entretenait aujourd'hui avec Mahmoud Abbas à New York, mais aucune information n'a filtré à l'issue de leur entrevue de trois quart d'heure environ. Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, s'est contenté d'un laconique "vous aurez des nouvelles demain ".
Demain justement, selon l'entourage du président français, l'essentiel de son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies sera consacré au conflit du Proche-Orient, qui s'impose comme le sujet phare de cette session.
_ Aujourd'hui, lors d'un discours sur la Libye, Nicolas Sarkozy a juste fait référence à à la question, en mettant en garde contre "des conflits qui durent depuis 60 ans" et qui pourraient "empoisonner" le printemps arabe.
Les tractations diplomatiques se poursuivent donc intensivement, pour tenter d'obtenir une relance des négociations de paix (gelées depuis un an), et éviter la confrontation des Palestiniens et des Israéliens. Mais le Quartet (Onu, États-Unis, Union européenne et Russie) n'a fait aucun progrès sur la question.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pris l'avion ce soir, direction New York, où il doit s'entretenir demain avec le président français. Benjamin Netanyahu qui annonçait aujourd'hui qu'"Israël souhaite obtenir non pas un morceau de papier sans valeur mais une vraie paix avec des arrangements de sécurité, une paix qui ne disparaîtra pas avant même d'être signée".
Clara Beaudoux, avec agences
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