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Plus de 100.000 personnes ont participé samedi aux funérailles de dizaines de personnes tuées la veille

"Plus de 100.000 personnes ont commencé à participer à des funérailles de dizaines de personnes" tuées vendredi à Hama, a indiqué le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme basé à Londres, Rami Abdel-Rahmane.Deux habitants de la ville ont fait état de leur côté de 150.000 personnes participant aux obsèques.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Manifestation à Qamishli, en Syrie, le 27 mai 2011. (AFP - Youtube)

"Plus de 100.000 personnes ont commencé à participer à des funérailles de dizaines de personnes" tuées vendredi à Hama, a indiqué le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme basé à Londres, Rami Abdel-Rahmane.

Deux habitants de la ville ont fait état de leur côté de 150.000 personnes participant aux obsèques.

Vendredi, les forces de sécurité ont tiré pour disperser des dizaines de milliers de manifestants anti-régime à Hama, tuant au moins 48 civils dans cette ville du nord du pays, selon M. Abdel-Rahmane qui a cependant jugé que ce bilan pourrait s'alourdir.

La télévision officielle a fait état pour sa part de la mort à Hama de "trois saboteurs, tués lors de heurts avec la police alors qu'ils attaquaient un bâtiment gouvernemental auquel ils ont mis le feu". Et selon l'agence officielle Sana, 80 membres des forces de l'ordre ont été blessés à Hama. En outre, un civil a été tué par les tirs des forces de sécurité lors d'une manifestation dans le village de Hasse, dans le gouvernorat d'Idleb, au nord de Hama.

C'est à Hama que le père de Bachar, Hafez Al Assad, avait brutalement réprimé un soulèvement des Frères musulmans en 1982, faisant quelque 20.000 morts.

Internet rétabli samedi
Internet a repris samedi matin en Syrie après une coupure de plus de 24 heures, ont indiqué des habitants.

Le réseau n'avait pas fonctionné vendredi dans la plupart des régions syriennes, notamment dans la capitale et à Lattaquié (nord-ouest), alors que des manifestations contre le régime étaient prévues durant cette journée. Les deux tiers du réseau internet syrien avaient été mis hors d'usage pendant une demie-heure, avait indiqué le site américain Renesys spécialisé dans la surveillance du web.

Manifestations vendredi dans d'autres villes
A Homs, troisième ville du pays, ils étaient plus de 50.000 opposants au régime à manifester, selon des militants sur place. Dans le nord de la Syrie, plus de 5000 personnes ont également manifesté vendredi à Qamichli, Amouda et Ras al-Aïn, selon un militant kurde des droits de l'Homme et plusieurs dizaines de milliers d'autres à Maaret al-Nouman. Quelque 5000 personnes ont également manifesté dans la ville côtière de Banias (ouest), selon un militant.

Des milliers de manifestants étaient aussi réunis à Damas et dans des localités proches, a déclaré le chef de la Ligue syrienne des droits de l'Homme, Abdel-Karim Rihaoui. Ils étaient ainsi près de 2000 dans le quartier de Rokn Eddine. A Midane, un quartier sud, environ 500 personnes ont été dispersées à coups de matraque par les forces de l'ordre, a affirmé le militant.

Dans le Sud, les forces de sécurité ont tiré en l'air pour disperser une manifestation à Jassem, près de Deraa, le foyer de la contestation, selon un militant des droits de l'Homme joint par l'AFP. Une manifestation a également eu lieu à Dael, près de Deraa.

Ban Ki-moon évoque plus de 1000 morts
Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon s'est dit "alarmé" vendredi par l'escalade de la violence exercée par le gouvernement syrien face aux manifestants, évoquant un bilan de plus de 1000 morts.

"Le secrétaire général est alarmé par l'escalade de la violence en Syrie, qui aurait fait au moins 70 morts au cours de la seule semaine passée, portant le bilan total depuis la mi-mars à plus de 1000 morts, les blessés étant bien plus nombreux et les arrestations se comptant par milliers", a indiqué une porte-parole des Nations unies, Vannina Maestracci. Il s'agit du premier bilan de l'Onu faisant état du nombre de victimes parmi les manifestants en Syrie.

Ban Ki-moon a réclamé l'arrêt immédiat de la "répression violente" menée par le régime syrien contre les manifestants, se disant "profondément troublé par les graves violations des droits de l'homme qui se poursuivent, y compris par les informations inquiétantes sur la mort d'enfants sous la torture, l'usage de balles réelles et les bombardements".


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