Proche-Orient : "La capacité militaire réunie d’Israël et des États-Unis excède très largement celle de l’Iran", analyse le politologue Gilles Kepel
Après le raid meurtrier d’Israël sur un consulat iranien à Damas (Syrie), la riposte est-elle inévitable ? "Non, pas véritablement. (…) L’attaque sur le consulat date du 1er avril et depuis lors [les Iraniens] disent qu’ils vont (…) attaquer. La conséquence, c’est que les États-Unis, qui étaient en difficulté avec monsieur Netanyahou, se sont portés immédiatement (…) à la défense de l’État hébreu", commente le politologue Gilles Kepel.
Un pays "fragilisé"
Selon lui, "d’une certaine manière, l’Iran est pris dans un piège". En effet, si le pays attaque, "les conséquences risques d’être terribles, parce que la capacité militaire réunie d’Israël et des États-Unis excède très largement celle de l’Iran". Il s'agit d'un pays par ailleurs "fragilisé", qui n’avait, rappelle-t-il, pas pu répondre à l’attentat lors de la commémoration de la mort du général Soleimani, qui a causé plus d'une centaine de morts au début de l’année. L’Iran devient par ailleurs selon le spécialiste davantage une "dictature militaire", celle des Pasdaran, que "le régime religieux qui était jusqu’alors prévalent". "S'ils tapent, ils risquent d’avoir une rétorsion très forte, qui peut faire éclater leur pouvoir", résume Gilles Kepel.
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