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Répression violente du "vendredi du défi" en Syrie

Bravant l’interdiction du régime Al-Assad, des milliers d’opposants syriens sont descendus dans les rues à l’occasion d’un "vendredi du défi". _ Des chars ont été déployés à Homs, troisième ville du pays, où plusieurs manifestants ont été abattus.
Article rédigé par franceinfo
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Homs, troisième ville du pays, une importante cité industrielle à quelque 150 km au nord de Damas, la capitale. Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour appeler, une nouvelle fois, à la chute du régime de Bachar al-Assad.

L’armée a déployé des chars aux points stratégiques de la ville. Et les militaires ont ouvert le feu sur les manifestants.
Vingt-et-un manifestants au moins ont été tués en Syrie, pour la plupart à Homs.
Dans la foule, les services de sécurité ont appelé les commerçants à baisser les rideaux de fer, et les manifestants à se constituer prisonniers s’ils ne voulaient pas être "punis".

8.000 arrestations, 550 civils tués

Des manifestations ont eu lieu dans d’autres villes : plusieurs milliers de personnes ont défilé à Banias, sur la côte méditerranéenne, brandissant des rameaux d’olivier et des drapeaux syriens. Mais également à Kafar Noubol (nord de Damas), Deir Ez-Zro (à l’est) et Al Bukamal (frontalière de l’Irak).
_ A Saqba, plus près de Damas, des milliers de personnes ont manifesté pour réclamer la libération des quelque 300 prisonniers, arrêtés jeudi.

A Damas, la capitale, la manifestation de quelques centaines d’opposants s’est cantonnée à la mosquée Hassan, dans le quartier Midane, où l’une des principales figures de l’opposition, Riad Seif, a été interpellée. Il fait partie des 12 opposants qui avaient signé la "Déclaration de Damas", appelant à un changement démocratique en Syrie.

Pour tenter de calmer les foules, l’armée poursuit son retrait de Deraa, épicentre de la contestation né à la mi-mars.

En moins de deux mois, quelque 8.000 personnes auraient été arrêtées par les services de sécurité syriens. Et plus de 550 civils auraient été tués.

Gilles Halais, avec agences

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