Cet article date de plus de treize ans.

Soldat Shalit : les détails de l’échange "mille pour un"

Israël attend impatiemment le retour "à la maison" du soldat Gilad Shalit au lendemain de l’annonce de l’accord signé entre l’Etat hébreu et le Hamas. Les détails de l’échange de prisonniers continuent de se négocier, alors qu’en Israël, l’on s’interroge sur le prix à payer : la libération de plus d’un millier de prisonniers palestiniens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Au 1.935e jour de la captivité de leur fils, les parents de Gilad Shalit ont quitté, pleins d’espoir, la tente dans laquelle ils campaient depuis 15 mois à Jérusalem, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
_ Toute la nuit, des centaines de jeunes ont chanté et dansé autour de la tente pour célébrer l’annonce de l’accord conclu entre le gouvernement israélien et le Hamas.

On en sait maintenant un peu plus sur les conditions d’application de cet accord. L’échange de prisonniers se déroulera en deux phases : 477 détenus (450 hommes et 27 femmes) doivent être libérés dans une semaine, et les 550 autres dans deux mois.
Ce n’est qu’à l’issue de la première vague de libérations – dont la liste nominative sera publiée au plus tard dimanche sur le site Internet de l’Autorité palestinienne – que Gilad Shalit sera remis aux autorités israéliennes.
Sur les 450 hommes libérés dans la semaine, 163 détenus de Cisjordanie seront expulsés vers la bande de Gaza, et 40 autres vers des pays étrangers, alors que le Hamas refusait jusqu’à présent toute mesure de bannissement.

"Le prix à payer"

Mais c’est apparemment la seule concession faite par le Hamas.
_ Plusieurs médias israéliens et une partie de l’opinion déplorent "le prix à payer" pour récupérer leur soldat, à savoir la remise en liberté de "centaines d’assassins", écrit le journal national-religieux Makor Rishon. "Chaque jeune Palestinien saura qu’on peut tuer des juifs et se retrouver en liberté en vertu d’un marchandage", poursuit le quotidien Maariv.

Après la France et l’Union européenne, la Maison Blanche s’est dite "heureuse" de la prochaine libération du sergent Shalit.
_ De son côté, l’Agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) a estimé que cet accord "devrait inciter Israël à réviser sérieusement sa politique de blocus de gaza".

Gilles Halais, avec agences

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.