Téhéran : Clotilde Reiss comparait et rentre à l'ambassade
L'universitaire française Clotilde Reiss a comparu devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran et a pu regagner librement l'ambassade de France après son audition, indique le porte-parole des Affaires étrangères françaises.
Son procès s'était ouvert le 16 août, il avait été ajourné à la suite des violentes manifestations de l'opposition iranienne.
L'universitaire âgée de 24 ans, lectrice de français à l'université d'Ispahan (centre de l'Iran), a été arrêtée le 1er juillet pour avoir participé à la contestation de la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin.
Devant le tribunal où elle avait comparu début août, elle avait "reconnu" avoir participé "pour des motifs personnels" aux manifestations et avoir rédigé un rapport pour un institut dépendant du service culturel de l'ambassade de France, selon des médias officiels iraniens. Elle avait demandé "pardon" en espérant être "graciée", ont-ils ajouté. L'agence de presse officielle Isna avait alors indiqué qu'elle était accusée d'avoir "rassemblé des informations et encouragé les émeutiers" lors de la contestation post-électorale.
Le 11 novembre, le ministère iranien des Affaires étrangères avait averti la France qu'il n'accepterait aucune condition à la comparution devant la justice iranienne de Clotilde Reiss. "Conditionner la présence de la ressortissante française devant le tribunal à une garantie des autorités iraniennes (qu'elle ne serait pas emprisonnée) est une claire violation des engagements officiels et écrits du gouvernement français selon lesquels elle est à la disposition de la justice" iranienne, a déclaré le porte-parole du ministère.
Cette affaire a contribué à tendre les relations déjà mauvaises entre Paris et Téhéran, en raison de positions françaises intransigeantes sur le dossier nucléaire iranien. Les autorités françaises ont toujours affirmé que Mlle Reiss était innocente et qu'aucune charge ne pouvait être retenue contre elle.
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