Turquie et Arménie mettent fin à un siècle d'hostilité
Un écueil de dernière minute, lié à des désaccords sur la formulation, avait retardé la signature de l'accord qui vise à effacer près d'un siècle d'hostilités liées à la reconnaissance du génocide arménien de 1915. Finalement, le document a été paraphé par le chef de la diplomatie arménienne, Edward Nalbandian, et son homologue turc Ahmet Davutoglu.
Les deux ministres des Affaires étrangères se sont longuement serré la main après la cérémonie de signature, retardée de près de trois heures et demie en raison d'une "difficulté de dernière minute" liée aux discours qui devaient être prononcés. Et aucune allocution n'a été prononcée.
Les relations entre Turcs et Arméniens sont hantées depuis près d'un siècle
par le souvenir des massacres et déportations d'Arméniens en 1915-1917 (plus
d'un million et demi de morts, selon l'Arménie, 300.000 à 500.000 selon la
Turquie, qui récuse le terme de génocide).
Le conflit du Nagorny-Karabakh a encore envenimé le contentieux entre les deux pays. Au terme d'une guerre de six ans (de 1988 à 1994), Erevan a pris le contrôle de cette enclave peuplée d'Arméniens en Azerbaïdjan, allié de la Turquie qui a fermé en 1993 sa frontière avec l'Arménie en guise de représailles.
Dans ce contexte de ressentiments et de conflit, le rapprochement entre Ankara et Erevan se heurte à de profondes résistances dans les populations des deux pays ainsi que dans la diaspora arménienne.
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